Je conçois deux Univers. Le long a 16 milliards d’années. Le court, extrêmement récent, est un Univers réfléchi : quelques-uns de ses habitants ont conscience de lui. La pointe de ma plume donne existence à ma conscience et recréerait, couleur sans dimension, le profil d’une jeune fille.
Hubert Lucot
extrait de Recadrages, éditions P.O.L, 2008
Sitaudis.fr : Revue off
rbl, la revue de belles-lettres, 2023-2 par Tristan Hordé 22/04/2024
Emily Dickinson, Du côté des mortels par Tristan Hordé 19/04/2024
Ivan Messac une vie en images par François Huglo 17/04/2024
du9 : L'autre bande dessinée
Mouvements 1951 23/04/2024
Léa Murawiec 15/03/2024
Nous avons le plaisir de vous annoncer
une lecture-présentation musicale de
« Brassens libertaire »
(éditions Aden, 2010)
de Marc Wilmet
en présence de Gilles Martin, fondateur de la librairie-maison d’édition Aden, et d’Alain Jadot, artiste-traducteur et homme de spectacle berlinois, ainsi que de Ralf Tauchmann, interprète de Brassens en allemand, et du street-artist SP38 qui réalisera une sérigraphie durant l’événement.
Le samedi 10 mars 2012 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Georges Brassens, auteur, dit le Petit Larousse, « de chansons poétiques, pleines de verve et de non-conformisme ». Ce portrait pèche par défaut. En effet, Brassens libertaire dévoile la face sombre du troubadour : un Brassens plus politique et radical. On lira ici les chroniques souvent virulentes que le jeune Brassens, encore inconnu, avait confiées sous un pseudonyme à un hebdomadaire anarchiste bien connu. Il y clame sans fard son dégoût de la société, de l’hypocrisie et des asservissements de toutes sortes (les gendarmes, l’armée, l’argent, la religion, la politique...). Un livre indispensable pour contrer le Brassens gentiment policé que la société de consommation essaie de nous vendre.
Marc Wilmet enseigne la linguistique à l’université de Bruxelles et dans plusieurs universités étrangères. Ses travaux lui ont valu de nombreuses distinctions scientifiques. Ayant retrouvé les articles dont Brassens et ses familiers s’étaient plu à brouiller les pistes, il les accompagne d’une étude thématique et stylistique embrassant le journaliste, l’écrivain et le poète.
Ralf Tauchmann, traducteur et interprète de Georges Brassens né en Saxe-Anhalt en 1960, a grandi sans aucun contact avec le monde francophone. Après des cours de français au lycée, il découvre la Chanson pour l’Auvergnat dans une version interprétée par Juliette Gréco et n’a de cesse de déchiffrer le contenu de chansons résumé au dos de pochettes de disques. Son livre Der starke Tobak des Monsieur Brassens 2: Ruhmesposaunen / La Muse insolente de Georges Brassens tome 2 : Trompettes de la renommée, est paru en novembre 2011 aux éditions NachLese Radebeul qu’il a fondées.
Inspirées du nom de la ville du Yémen dont il est question dans l’ouvrage de Pierre Gascar, Rimbaud et la Commune, les éditions Aden de Bruxelles publient des essais dans le domaine des sciences sociales et politiques ainsi que l’étude des médias : contre-histoires, pensées politiques à contre-courant, témoignages, décryptage des religions. Aden publie également de la littérature et des ouvrages orientés vers l’image ou le graphisme. C’est une maison francophone d’exception, remarquée pour sa charte graphique efficace et un fonds de plus de cent titres signés d’auteurs comme Noam Chomsky, Naomi Klein, Jean Bricmont, Malcolm X, Nico Hirtt, Anne Morelli, Eric Hobsbawm ou Éric Toussaint.
Lecture réalisée avec le soutien de Wallonie Bruxelles International
Éditions Aden : www.aden.be
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« Les Places respectives »
(éditions Castagniééé, 2011)
de et par Alain Freudiger
le samedi 18 février 2012 à 19 h à la librairie
Les Places respectives, sur un mode grave et très subtil, parle de cette société de la gâterie, pour reprendre le paradigme de Sloterdijk, où le confort et l’abondance mettent en scène les individus/bulles autonomes et mutuellement impénétrables. On y suit les tribulations urbaines de deux personnages, Akim et Mika, mais qu’on ne s’y trompe pas : leur nom en miroir n’est pas une référence romantique au doppelgänger ; au contraire, l’absence de liens, même souterrains, est le thème du roman. De fait, dans notre monde qui vend — c’est le mythe hypermoderne de la communication — rien n’apparaîtra plus triste, à la longue, que les errances de ses acteurs qui n’ont rien à échanger.
Cet événement bénéficie du soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« Les villes de la plaine »
(Editions Sabine Wespieser, 2011)
de et par Diane Meur
le samedi 21 janvier 2012 à 19h à la librairie
Dans une civilisation antique imaginaire, mais qui éveille en nous un curieux sentiment de familiarité, le scribe Asral se voit chargé de produire une copie neuve des lois. Grâce aux questions naïves de son garde Ordjéneb, il s’avise bientôt que la langue sacrée qu’il transcrit est vieillie et que la vraie fidélité à l’esprit du texte consisterait à le reformuler, afin qu’il soit à nouveau compris tel qu’il avait été pensé quatre ou cinq siècles plus tôt.
Peu à peu, cependant, le doute s’installe. Qui était Anouher, législateur mythique dont on a presque fait un dieu ? Ces lois qui soumettent à un contrôle de chaque instant la vie publique, les relations privées et jusqu’au corps des femmes, sont-elles toutes de sa main ? Et Asral a-t-il plus de chances de le savoir un jour que de se faire aimer de Djinnet, un jeune chanteur du faubourg des vanniers ?
C’est tout le talent de Diane Meur que de nous faire réfléchir aux grandes questions de la religion et de nos systèmes politiques par le biais de ce récit haletant, où souffle un vent de liberté jubilatoire et contagieux. Nous suivons Asral dans sa quête, et Ordjéneb dans sa progressive initiation, avec le même plaisir que nous voyons se déliter l’un après l’autre les traditions et les rituels de cet ordre social rigide. Les suivrons-nous jusqu’au bout ? Ou préférerons-nous retomber en proie à la fascination du mythe, comme ces archéologues prussiens que nous découvrons, vers 1840, en train d’exhumer les premiers vestiges de la ville disparue ?
Entre drame et satire, roman d’amour et fable rationaliste un peu folle, se trouve ici campé un univers qu’on quitte à regret, et qui ne dépaysera pas trop les lecteurs de La Vie de Mardochée et des Vivants et les Ombres.
Rencontre suivie d’un débat en allemand et en français
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« Ma petite Française »
(Editions du Seuil, 2011)
de et par Bernard Thomasson
le samedi 26 novembre 2011 à 19h à la librairie
Hélène, le personnage principal, « la petite Française », est une jeune femme qui a séjourné à Berlin dans les années 1970. Elle y avait de nombreux amis : le couple qui l’a hébergée, une fille délurée du monde « alternatif », un garçon de l’Est contraint de renseigner la Stasi. Devenue professeur d’université aux États-Unis, elle est invitée en 2009 dans la capitale allemande pour fêter les vingt ans de la chute du Mur. Elle rencontre David, un journaliste envoyé pour couvrir l’événement. Tous deux remontent alors sur les traces de leur passé berlinois : elle, durant son séjour d’adolescente, y a vécu un terrible drame ; lui est à la recherche de sa famille juive victime du nazisme. Leurs destins finiront par se confondre de manière inattendue et émouvante. Au-delà de l’intrigue, le livre interroge le passé, les questions d’identité, et témoigne de certaines barrières invisibles, tout aussi insupportables qu’un mur, qui s’érigent tout au long d’une vie.
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation