Je conçois deux Univers. Le long a 16 milliards d’années. Le court, extrêmement récent, est un Univers réfléchi : quelques-uns de ses habitants ont conscience de lui. La pointe de ma plume donne existence à ma conscience et recréerait, couleur sans dimension, le profil d’une jeune fille.
Hubert Lucot
extrait de Recadrages, éditions P.O.L, 2008
Sitaudis.fr : Revue off
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La littérature embarquée, Justine Huppe par Joseph Mouton 25/03/2024
591 n°18 Fururisme et Constructivisme par François Huglo 19/03/2024
du9 : L'autre bande dessinée
Léa Murawiec 15/03/2024
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Nous avons le plaisir de vous annoncer une lecture de « Longtemps l’Allemagne » de et par Alain Lance
Le samedi 10 octobre 2009 à 18h00 dans la librairie
Longtemps l’Allemagne n’est ni une autobiographie, ni une autoanalyse mais un état des lieux multiples étiré dans le temps et l’espace où les scènes, les noms, les anecdotes et les rencontres se croisent, se font écho, librement, légèrement avec la pudeur et la fantaisie qui sont la marque de l’auteur. Sorte de mémoires d’un siècle par l'un des témoins majeurs de la scène des lettres est-allemandes en France, Longtemps l’Allemagne, paru aux éditions Tarabuste en 2007, a bénéficié d’une nouvelle édition revue et augmentée en juin 2009.
Alain Lance, poète et traducteur, est né le 18 décembre 1939 à Bonsecours, près de Rouen. Après avoir enseigné le français en Iran et l’allemand à Paris, il a dirigé des instituts culturels français en Allemagne (Francfort-sur-le-Main et Sarrebruck) puis a été directeur de la Maison des écrivains de 1995 à 2004. À partir de Les gens perdus deviennent fragiles (1970), il a publié une dizaine de livres de poésie dont Distrait du désastre aux éditions Ulysse fin de siècle en 1995 (Prix Tristan Tzara, 1996) et, en 2000, un choix de ses poèmes sur plus de trois décennies, Temps criblé, aux éditions Le Temps qu’il fait (Prix Apollinaire 2001).
Il a également traduit de l’allemand, souvent en coopération avec Renate Lance-Otterbein, plusieurs récits et essais de Christa Wolf, des livres de poèmes et de prose ainsi que des pièces de théâtre de Volker Braun et trois romans d'Ingo Schulze. Co-auteur de plusieurs anthologies consacrées à la poésie française, iranienne et hongroise, il est membre, depuis 1970, du comité de rédaction de la revue Action poétique et, depuis 2005, du comité de la revue Europe. Il a dirigé le domaine allemand des éditions Alinéa de 1985 à 1988. Membre correspondant de l’Académie des Arts de Saxe, il a reçu en 2006 le Deka-Bank-Preis du Literaturhaus Frankfurt qui récompense une personnalité étrangère ayant contribué à promouvoir la littérature allemande dans son pays.
Entrée : 2,50 € (tarif réduit 1,50 €)
Sur réservation
Une lecture de « Vous n’étiez pas là » de et par Alban Lefranc
Le samedi 26 septembre 2009 à 18h00 dans la librairie
Avec une projection précédant la lecture du court métrage « L'Interview » (1986) de Sylvain Roumette avec Maurice Garrel et Nico (durée 11 minutes)
Ni hagiographie, ni descente en flammes, Vous n’étiez pas là détourne le genre biographique pour passer outre
les images d’Épinal associées à la chanteuse Nico (1938-1988) : cover-girl précoce, demi-mondaine dans La Dolce vita, égérie des films de Warhol, femme fatale du Velvet Underground, maîtresse d’une poignée de célébrités et increvable junkie bien au-delà des années 70. Apostrophant son héroïne sur un ton tendre et grinçant, Alban Lefranc s’approprie les tendances à l’affabulation de Nico, tord ici et là le bâton des faits et finit par la mentir vraie. Partant de ce rapport décalé, elliptique et dissonant, il l’exhume des ruines du IIIe Reich, la confronte à l’absence d’un père, autopsie les zones d’ombre de son ascension fulgurante, remet en perspective ses frères de chaos. Ôtant un à un les masques d’une intériorité mouvante pour réinventer quelques-unes de ses vies possibles.
Alban Lefranc, né en avril 1975 à Caen, vit entre Paris et Berlin. Fondateur en 2002 de la revue franco-allemande La mer gelée, traducteur de Peter Weiss, il collabore aussi à de nombreuses revues (Inculte, CCP, Le Quartanier, Carbone, Rue Saint Ambroise...). Après un premier récit, La vraie vie (Hache, 2002), il débute avec Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige (Le Quartanier, 2005, autour du cinéaste allemand Fassbinder) une trilogie sur l’Allemagne qui se poursuit avec Des foules, des bouches, des armes (Melville/Léo Scheer, 2006, autour de la Fraction Armée Rouge) et dont Vous n’étiez pas là constitue le dernier volet. Elle a fait l’objet d’une traduction/parution en Allemagne sous le titre Angriffe. Fassbinder, Vesper, Nico chez Blumenbar Verlag en 2008 (traduction de Katja Roloff).
« L'Interview », film méconnu de Sylvain Roumette avec Maurice Garrel et Nico remet en question les mécanismes classiques de l’interview et son caractère faussement naturel. Faisant vaciller les frontières entre le dit et le non-dit, il met au centre du dispositif Nico en une sorte de pythie annonçant à l’interviewé (Maurice Garrel) sa propre mort. En interprète privilégiée et autoproclamée de l’inconscient de celui-ci, elle déroule sous ses réponses (déjà étranges) des réponses plus étranges encore. Un parallèle peut être ainsi fait avec le livre d’Alban Lefranc, qui, cherchant à percer la surface des petits faits vrais pieusement empilés sur Nico, constitue une remise en cause radicale des mécanismes classiques de la biographie hagiographique. Dans Vous n’étiez pas là, c’est au tour de Nico d’être l’interviewée, la destinataire ultime de questions auxquelles elle ne répondra jamais.
Entrée : 2,50 € (tarif réduit 1,50 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous annoncer une présentation du livre de photographies
« Sans début ni fin - Le Chemin du Mur de Berlin /
Endlosschleife – Der Berliner Mauerweg /
The Never Ending Wall – The Berlin Wall Trail »
(Benteli Verlag & éditions Noir sur Blanc, 2009)
Le mercredi 9 septembre 2009 à 19h00 dans la librairie en présence de l'auteure Dominique de Rivaz
avec une projection simultanée des 242 photos composant l'ouvrage
Le mur de Berlin est tombé il y a vingt ans. Que reste-t-il aujourd’hui de ce symbole du rideau de fer ? Entre fascination morbide et attachement à ses restes épars, comment se situer face à cet espace emblématique ? De novembre 2006 à janvier 2007, la cinéaste suisse Dominique de Rivaz a suivi à pied le tracé originel du mur de Berlin, au long de ses 155 kilomètres. Elle en ramène des photographies qui révèlent les traces du mur, évidentes ou suggérées, à travers l’espace urbain et la campagne berlinoise. En thématisant la fragmentation et la disparition, la photographe montre que le mur, vingt ans après sa chute, est à la fois absent et présent dans la ville et le regard de ses habitants.
Dominique de Rivaz a compris qu’il n’importait pas de photographier des fragments du mur, ni même simplement ses ruines, mais ses traces. Le caractère oppressant des murs est restitué par la pluie, la boue, la neige, la glace. Les marques, comme des cicatrices, traversent les champs, les routes, les maisons. Invisible, ou seulement rappelé, le mur fut tranchant, jusqu’à ce que des tags rendent vivant le ciment mort ; il s’étire par tronçons, puis se coude brusquement pour toujours maintenir un bon angle de tir sur le fugitif.
(Jean Roudaut, préface)
Dominique de Rivaz, née en 1953 à Zurich, vit et travaille à Berne et à Berlin. Assistante de réalisation d’Alain Tanner, Jacqueline Veuve et Bakhtyar Kudoynazarov (Tadjikistan), elle a également collaboré pendant dix ans au Festival international de films de Fribourg. Son film Mein Name ist Bach s’est vu attribuer en 2004 le Prix du Cinéma suisse pour le meilleur long métrage de fiction ; son film Luftbusiness a reçu le prix du Cinéma suisse 2009 pour la meilleure interprétation masculine. Son premier roman, Douchinka (Editions de l’Aire), a reçu le Prix Schiller Découverte 2009.
Manifestation organisée en partenariat avec l'ambassade de Suisse à Berlin
et les éditions Benteli Verlag
Entrée libre
Sans début ni fin - Le Chemin du Mur de Berlin /
Endlosschleife – Der Berliner Mauerweg /
The Never Ending Wall – The Berlin Wall Trail
allemand / français / anglais
288 pages avec 4 pages à déplier
240 illustrations en couleurs
ISBN : 9783716515808
39,- euros
Mise en vente France le 8 octobre 2009?
Nous avons le plaisir de vous présenter en collaboration avec l’association Yedd
Une lecture de « Le Maître de l’heure » (éditions de La Différence, Paris 2008) de et par Habib Tengour
Le vendredi 26 juin 2009 à 19h00 dans la librairie
On disait qu’autrefois un conteur captivait tous les hommes de la ville au point que le muezzin oubliait d’appeler à la prière. Habib Tengour a hérité de ce talent. Il captive son lecteur de la première à la dernière ligne. « Les Turcs ont coupé la tête à ton frère ! Va à Alger la chercher ! » Que ça lui plaise ou non, le jeune homme n’a qu’à se plier à l’ordre du paternel. Roman de formation, récit picaresque, ironique et tendre Le Maître de l’heure est une exploration jubilatoire et rageuse du temps où la littérature voulait édifier son auditoire. Les prétendants à la maîtrise de l’heure restent nombreux mais aujourd’hui les religieux manipulent le sacré avec arrogance. Alors, il devient important de réenchanter le monde.
Habib Tengour est né à Mostaganem en 1947. Poète, écrivain et anthropologue, il a constamment vécu entre la France et l’Algérie. Il a publié des textes
en prose : Le Vieux de la montagne (1983), Sultan Galièv ou la rupture de stocks (1985), L’Épreuve de l’arc (1990), Gens de Mosta (1997 ; prix ADELF 1997) et Le Poisson de Moïse (2001) ainsi que des textes poétiques : L’Arc et la cicatrice (ENAL, 1983), Ce Tatar-là 2 (1999), Épreuve 2 (2001), Traverser (2001), États de chose suivi de Fatras et La Sandale d’Empédocle (2003).
Entrée : 2,50 € (tarif réduit 1,50 €)
Sur réservation