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Lectures et événements

ZADIG hors les murs : une lecture de Leïla Slimani et Olivier Guez à l’ACUDkunsthaus

autour de leurs premiers romans

« Dans le jardin de l’ogre »
(Gallimard, 2014)
et « Les révolutions de Jacques Koskas »
(Belfond, 2014)

le mardi 31 mars 2015 à 20 h 00 à l’ACUDkunsthaus
Veteranenstrasse 21
10119 Berlin

Entrée : 5 € / Sur réservation

(Soirée suivie d'un set musical avec DJ)

Leïla Slimani
Photo Leïla SLIMANI © Catherine Hélie

Adèle a la trentaine, des origines marocaines dont elle s’est éloignée, un mari médecin qui lui assure le train de vie parisien qu’elle souhaite et un enfant en bas âge dont elle s’occupe quand son travail dans la communication le lui permet. Mais Adèle a, et souhaite, bien plus que tout cela : victime d’une addiction au sexe, cette reine des jeux de séduction se sert de son charme pour assouvir ses besoins d’étreintes, de mains qui la parcourent, de bouches qui s’attardent sur son corps. Rongée par la culpabilité à l’égard d’un conjoint qui est le seul homme qu’elle ne désire pas, et d’un fils qu’elle pense ne pas arriver à aimer suffisamment, ce personnage masque sa fragilité sous un trait de rouge à lèvres et des robes moulantes. Entre contradiction, aveux, demandes d’aide, elle poursuit son chemin vers une libération à laquelle elle ne pourra parvenir, paradoxalement, que par un renforcement du contrôle sur elle-même.

 

photo Olivier Guez
Photo Olivier GUEZ © Catherine Gugelmann

Jacques Koskas a la trentaine, une éducation juive des plus traditionnelles, pas de femme, mais un idéal de cette dernière, la « Panthère », qui le conduit à enchaîner les rencontres et les histoires dont la durée en semaines se compte sur les doigts d’une main. Journaliste rusé et débrouillard à La Turbine, Jacques est aussi libéré que libre. On le suit dans ses voyages en Amérique pendant ce qu’il appelle le « Summer of Love », fuyant la maladie et les paternités qu’il renie. Toutes péripéties qui le font atterrir à Berlin, capitale de l’Histoire du XXe siècle et chantier à ciel ouvert où il vivra sa propre histoire et sa reconstruction à lui, en arpentant les rues et les routes de l’Est avec Frauke, musicienne allemande qui lui aura fait découvrir l’amour, la responsabilité, mais aussi les larmes et le vide que l’abandon par la personne aimée peuvent laisser derrière soi.

Dans un temps où le débat et la différence sont parfois perçus comme dérangeants, comment faire se rencontrer Adèle et Jacques que tout oppose : un libertin pour qui la culture juive a longtemps été le seul repère, et une parisienne d’origine marocaine pour qui les racines arabes ne comptent plus ; un trentenaire qui paraît tout faire pour fuir ses responsabilités, et une mère qui se bat durement pour réussir à mieux les assumer ?

étoile fernsehturm

Leïla Slimani a fait partie de la sélection pour le Prix de Flore 2014 et Olivier Guez, qui écrit régulièrement pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), a obtenu le prix du meilleur livre d’histoire et de recherches juives pour « L’impossible Retour, une histoire des juifs en Allemagne depuis 1947 » (Flammarion, 2007). Ils donneront leur voix aux personnages de deux premiers romans qui, entre poésie et désillusion, dévoilent des territoires qui depuis fort longtemps n’avaient pas été explorés avec autant de finesse et sincérité.

« Berlinoise » de Wilfried N'Sondé

« Berlinoise » de Wilfried N'Sondé

Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« Berlinoise »
(Actes Sud, 2015)
de et par
Wilfried N'Sondé
Le samedi 14 février 2015 à 19 h à la librairie (sur réservation)

30 décembre 1989. Stan et Pascal arrivent à Berlin pour y passer le réveillon. Au pied du Mur, que Berlinois et visiteurs sont occupés à détruire dans la liesse générale, ils rencontrent une fille à la peau brune et aux yeux vairons, Maya, qui subjugue immédiatement Stan. Déjà installés tous deux dans des vies grises malgré leur âge, Stan et Pascal sont conquis par la ferveur d’un peuple vivant une formidable réconciliation nationale. Ils décident de rester dans cette ville où tout paraît possible.

Texte solaire et sensuel, Berlinoise est un hymne au désordre, à la poésie des corps, à l’ardeur et à la candeur, dans lequel Maya la femme et Berlin la ville sont comme deux incarnations jumelles de l’utopie. Porté par un air de blues qui raconterait l’apprentissage de la désillusion, ce roman d’une éducation politique et sentimentale compose tout à la fois une déclaration d’amour et une lettre d’adieu à la folle jeunesse.

 

Wilfried N'Sondé
Photo Pauline Huillery


Wilfried N'Sondé est né en 1968 à Brazzaville et a émigré en banlieue parisienne avec sa famille en 1973. Titulaire d’une maîtrise de sciences politiques, il fait partie d'une génération qui vit le tournant du Mur de près dans les années 1990. Travailleur social et musicien à Berlin durant toutes ces années, il est l’auteur de trois romans parus chez Actes Sud, dont le très remarqué Le Cœur des enfants léopards (2007, prix des Cinq Continents de la francophonie et prix Senghor de la création littéraire ; Babel n° 1001), Le Silence des esprits (2010) et Fleur de béton (2012).


Plus lourde de sens qu’une page qui se tourne dans un livre d’histoire, pour moi, la chute du Mur de Berlin a été avant tout une extraordinaire expérience émotionnelle, de celles qui réorientent des trajectoires de vie. Ces aspects méconnus de la révolution de novembre 1989, la puissance de son impact sur les destins individuels à l’ombre de la grande Histoire, je tenais à en faire part dans un texte où la fiction se mêlerait aux faits historiques. Une plongée dans l’intériorité de personnages pris dans des bouleversements politiques, un témoignage de leurs fragiles équilibres, de leurs aspirations et de leurs doutes. Une oscillation entre les espoirs et les désillusions qui ont animé des femmes et des hommes portés par l’onde de choc qu’a connue Berlin il y a vingt-cinq ans. Il m’importait de retourner à la période inédite et riche qui a suivi ce fait majeur de la fin du XXe siècle. Comme on ravive un souvenir, j’ai voulu écrire la chronique du naufrage d’un mirage collectif, celui de l’avènement d’un monde meilleur, tout en rappelant que les événements qui se sont produits dans la capitale allemande ont été un formidable prétexte aux rêves de liberté absolue de l’âme et du corps, à l’insouciance et à l’envie de jouir de l’existence sans retenue.

Wilfried N'Sondé


Entrée : 4 € (tarif réduit 3 €)
Sur réservation

« LIRE, S’ÉVADER, RÉSISTER ! »

« LIRE, S’ÉVADER, RÉSISTER ! »

Nous avons le plaisir de vous présenter
Une lecture/rencontre de
Vincent Platini et Alban Lefranc
Le samedi 13 décembre 2014 à 19 h à la librairie (sur réservation)

On s’est beaucoup amusé sous la dictature nazie : plus le pays s’est enfoncé dans la folie et les massacres, plus les loisirs s’y sont multipliés. Le Reich étant une société de consommation comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs, le divertissement y imposait les vues du régime et permettait de s’enivrer, de s’aveugler face à la catastrophe, mais autorisait aussi de petites subversions. Tout ce qui n’était pas considéré comme de la littérature a pu ainsi bénéficier de quelques latitudes, tels les romans policiers, la science-fiction, l’humour ou le sport, mais aussi les films d’aventures ou la culture automobile qui ont pu être le creuset d’une dissidence voilée, d’une micro-résistance du quotidien. C’est ce que Vincent Platini, enseignant-chercheur à la Freie Universität de Berlin, démontre dans son essai paru aux éditions La Découverte en 2014, Lire, s’évader, résister. Essai sur la culture de masse sous le Troisième Reich.

 

photo auteur
Vincent Platini DR


La langue du Troisième Reich n’a quant à elle pas disparu avec la chute du régime, et a été transmise aux enfants de l’après-guerre. Mais comment se débarrasser de la langue des pères criminels ? C’est une des questions que pose le roman d’Alban Lefranc, Si les bouches se ferment (éditions Verticales, 2014), qui décrit les souffrances du jeune Bernward Vesper, écrivain frayant avec Gudrun Ensslin de la future RAF, mais surtout fils de Will Vesper, écrivain célébré par les nazis. En un style tranchant, aux réminiscences shakespeariennes, Alban Lefranc touche une blessure que la culture de masse n’a fait que travestir. Entre le Reich et la démocratie, la rupture s’est-elle vraiment faite, en dépit du mythe de la Stunde Null et du miracle d’après-guerre ?

 

photo auteur
Alban-Lefranc © Catherine Hélie


En annexe de ce dialogue croisé sera présenté un troisième ouvrage, Krimi. Une anthologie du récit policier sous le IIIe Reich, qu’a fait paraître Vincent Platini aux éditions Anacharsis en 2014, réhabilitant, de manière inédite en Allemagne, des auteurs policiers qui durent s’acclimater de diverses manières aux injonctions officielles, usant parfois de citations paraphrasées d’écrivains dits « dégénérés », et qui payèrent pour certains de leur vie cette contrebande idéologique, tels des écrivains juifs comme Michael Zwick, ou des résistants comme Adam Kuckhoff et John Sieg.

 

Couvertures livres policiers 

 

 

Avec le soutien de l’Institut français Deutschland

Logo Institut français 

Entrée : 4 € (tarif réduit 3 €)
Sur réservation

« L’Art presque perdu de ne rien faire » de Dany Laferrière

« L’Art presque perdu de ne rien faire » de Dany Laferrière

Nous avons le plaisir de vous présenter

Une lecture-dédicace exclusive de
Dany Laferrière
de l’Académie française

Le samedi 29 novembre 2014 à 19 h à la librairie
(sur réservation)

Né en 1953 à Port-au-Prince (Haïti), Dany Laferrière quitte son pays pour Montréal à l’âge de 23 ans. Neuf ans plus tard, son premier roman, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, connaît un succès immédiat. Best-seller, traduit en plusieurs langues et adapté au cinéma, ce roman a initié un bouquet de dix livres formant ce qu’il nomme « Une autobiographie américaine ». Depuis lors, Laferrière a écrit une vingtaine de livres (romans, essais, récits) traduits en 15 langues, dont l’anglais, le japonais, le chinois, l’italien, le polonais. Parallèlement à l’écriture, Laferrière mène une carrière de journaliste et de chroniqueur (presse, télévision, radio). Il a également scénarisé et réalisé plusieurs films. Élu le 12 décembre 2013 à l’Académie française, il a été nommé Officier de l’Ordre national du Québec en 2014 et partage aujourd’hui sa vie entre Montréal, Port-au-Prince et Paris.

Son livre L’Art presque perdu de ne rien faire, (éditions Boréal et Grasset, 2014), est une compilation de savoureuses chroniques d’art de vivre, de rêverie et de lecture, qui furent diffusées en leur temps sur Radio-Canada.

L’Énigme du retour (2009), dont il lira également des extraits, a reçu de nombreuses distinctions, dont en 2009 le prix Médicis et le Grand Prix du livre de Montréal, puis en 2010 le Grand Prix littéraire international Metropolis bleu et le Prix des libraires du Québec. Pour sa traduction allemande réalisée par Beate Thill il a reçu le 3 juillet 2014 le Prix international de littérature de la Maison des cultures du monde à Berlin (éditions Wunderhorn, sous le titre Das Rätsel der Rückkehr).

 

 À l’invitation de la Humboldt-Universität zu Berlin

et avec le soutien de l’Institut français Deutschland

Logo Institut français 

Entrée : 4 € (tarif réduit 3 €)
Sur réservation

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EN VITRINE

Le chat du Rabbin

Le chat du Rabbin

La série de BD culte de Joann Sfar publiée chez Dargaud en 12 volumes a été adaptée par lui-même à l’écran, rappellant à notre bon souvenir les bienfaits du multiculturalisme. Une fable philosophique à la Voltaire évoquant « des chats et des dieux » pour qui le problème n'est pas la religion, mais la façon dont on la vit. Le sépharade chat-philosophe, qui un jour dévora un perroquet et se mit à parler, nous apprend à lui seul sagesse et malice du Maghreb.

Lettre d’infos

Régulièrement, nous vous informons des activités et des nouveautés de la librairie.

La librairie

Librairie française
Patrick Suel

tel +49 (0)30. 280 999 05
fax +49 (0)30. 280 999 06
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Le lundi de 14 à 19 heures,
du mardi au vendredi de 11 à 19 heures
et le samedi de 11 à 18 heures

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