Les drames sont à l’Histoire ce que les mots sont à la pensée, on ne sait jamais s’ils la façonnent ou s’ils se bornent à la refléter.
Amin Maalouf
Extrait de Le Premier Siècle après Béatrice, Éditions Grasset, 1992
Sitaudis.fr : Revue off
Virginie Lalucq, Cutting the stems par Laurent Zimmermann 27/03/2024
La littérature embarquée, Justine Huppe par Joseph Mouton 25/03/2024
591 n°18 Fururisme et Constructivisme par François Huglo 19/03/2024
du9 : L'autre bande dessinée
Léa Murawiec 15/03/2024
Phrénologie 1905 14/03/2024
Très chouette 13/03/2024
Nous avons le plaisir de vous annoncer
dans le cadre du cycle « Où va Berlin ? »
une lecture-présentation de
L’Ordre règne à Berlin
(éd. Allia, février 2013)
de et par
Francesco Masci
Le samedi 15 juin 2013 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Berlin n’est plus aujourd’hui que le pôle sentimental d’un pèlerinage culturel alimenté par un folklore de la révolte et de la création. Jadis au cœur même de la guerre civile européenne qui a traversé la première partie du XXe siècle et qui y a laissé ses plus profondes blessures, Berlin est devenue l’avant-poste d’une capitulation généralisée à la fiction de l’individu autonome comme « forme abstraite toute prête », structure qui pourrait endosser tous les contenus. La subjectivité fictive a trouvé là l’environnement idéal aux épanchements festifs de son ego hypertrophié. C’est ici que la culture absolue, avec sa production d’événements interchangeables, a fini par se substituer entièrement à la densité politique du territoire, à ses contradictions, à ses oppositions latentes. L’ordre et l’obéissance s’y confondent alors avec la liberté et le chaos. Francesco Masci s’est embarqué sur cette « île », non pas pour explorer les mœurs et usages d’une nouvelle urbanité, mais pour entamer le deuil des promesses de liberté et d’émancipation de la tyrannie sociale faite à l’individu par la culture absolue.
Présentation-débat avec Francesco Masci et Gérard Berréby directeur et fondateur des éditions Allia
Gérard Berréby est né en 1950 à Thala (Tunisie). Auteur et préfacier, éditeur-culte issu des années 1980, il a fondé les éditions Allia en 1982, dont le catalogue éclectique et savant, situationniste et dérivant, a mis entre autres au goût du jour Louis Scutenaire et Giacomo Leopardi, ou des auteurs contemporains comme Grégoire Bouillier (Rapport sur moi, prix de Flore 2002) ou Valérie Mrejen (Eau sauvage, 2004 ; L'Agrume, 2001 ; Mon grand-père, 1999).
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous annoncer
« Où va Berlin ? » / Partie 1 :
83 photographies en noir et blanc
d’Alex Jordan
Le samedi 1er juin 2013 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Une rencontre-signature avec le photographe
Alex Jordan
autour de son livre de photographies
Berlin
(éd. Créaphis, mai 2013)
avec des textes bilingues en français et allemand de Klaus Staeck et Stephan Weitzel
Le Reichstag, la porte de Brandebourg, Unter den Linden, Potsdamer Platz, Alexanderplatz... Les photographies d’Alex Jordan laissent tout cela de côté et tentent plutôt de capter peu à peu le curieux climat, la drôle d’atmosphère qui imprègnent la capitale allemande. Photographies prises à Berlin au cours des quatre dernières décennies, avant et après la chute du Mur, elles suivent les affinités visuelles entre les objets, les comportements et les manières d’être de Berlin, de 1978 à 2012 — qu’ils fassent écho à un passé tout proche ou qu’ils paraissent anticiper les années dites « d’après ». Un travail de longue haleine en noir et blanc commencé avant la réunification et que les éditions Créaphis viennent de publier en exclusivité dans leur collection FOTO en mai 2013.
Celui qui est en mesure de découvrir l’absurde dans le
quotidien se débrouille plus facilement. Car les choses sont
rarement telles qu’elles se montrent à nous. Il reste toujours,
dissimulé sous la surface, un message invisible au premier
abord, qui émerge lorsqu’on y regarde de plus près.
Klaus Staeck (traduction française : Magali Tardivel-Lacombe)
Suivi d’un débat avec Alex Jordan et Stephan Weitzel
en présence d’Olivier Gaudin (éditions Créaphis)
Alex Jordan, né en 1947 est graphiste (Grapus, atelier Nous Travaillons
Ensemble, AGI), photographe (le bar Floréal.photographie) et professeur
de communication visuelle à la Kunsthochschule Berlin-Weissensee.
Klaus Staeck, né en 1938, graphiste et éditeur, a réalisé plus de 3000
expositions en Allemagne et à l’étranger. Il est président de l’Académie des
Arts de l’Allemagne réunifiée depuis 2006.
Stephan Weitzel, né en 1970, est artiste visuel et auteur. Il a vécu de 1989
à 2007 à Paris, Londres, Norwich et Marseille, et vit à Berlin.
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Nous avons le plaisir de vous annoncer
« Où sont les filles ? » : deux rencontres graphiques au féminin pour tous les âges !
Le samedi 18 mai 2013 à 14 h devant la librairie (entrée libre)
Une rencontre-dédicace avec
Fabienne Loodts
autour de son roman graphique
Le Livre des Nuages
(éd. Warum, 2012)
Tatiana, l’héroïne, est une jeune Mexicaine expatriée à Berlin. Son premier séjour, en 1986, lui avait donné à voir une ville traversée par le Mur. Des années plus tard, le Mur est tombé depuis longtemps et Tatiana part à la découverte des espaces en friche laissés par cette séparation. Elle travaille pour un historien, un certain Dr Weiss, qui a enregistré des dizaines d’heures de conférence solitaire sur l’histoire de la ville. Chargée de transcrire ces études, elle traversera en écoutant cette voix chevrotante les stations fantômes du métro berlinois et croisera le chemin de personnages étranges, se laissant entraîner sous terre et au-dessus des nuages, à la poursuite d’une Histoire enfouie et de mille autres choses...
Fabienne Loodts est une artiste belge qui a choisi de s’installer à Berlin pour y réaliser l’adaptation du Livre des Nuages, où l’action se déroule. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre, cette touche-à-tout pratique la gravure, a étudié le graphisme et réalisé de nombreuses illustrations pour des albums jeunesse, des magazines et des affiches.
Une lecture jeunesse (à partir de 6 ans) :
Où sont passées les filles ?
(éd. Thierry Magnier, 2013)
de et par
Gabriele Sparwasser
Fleuriste, volaillère, tailleuse de pierre, médecin... Autant de portraits de femmes au travail, autant de devinettes d’Épinal. L’auteur présente vingt métiers, plus ou moins connus, exercés par des femmes et pose vingt devinettes. La fillette de chacune de ces femmes se cache dans l’image, se dissimulant dans les traits des gravures, et a perdu l’un de ses jouets, venu se mêler aux outils de la travailleuse... Retrouver leur trace, en voilà un beau gage de fête des Mères !
Gabriele Sparwasser a grandi en Allemagne où elle a commencé un apprentissage en taille de pierres après l’obtention de son baccalauréat. Ensuite, elle est partie vivre à Paris où elle a intégré les Beaux-Arts. Depuis elle pratique le dessin, et s’est découvert une passion pour la gravure. Où sont passées les filles ? est son premier livre.
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Avec un goûter et une invitée surprise !Nous avons le plaisir de vous présenter une lecture de
« Les Œuvres de miséricorde »
Prix Décembre 2012 (éditions Verdier, 2012)
de et par
Mathieu Riboulet
le vendredi 8 mars 2013 à 19 h à la librairie
Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs moraux édictés par l’Église sous le nom d’œuvres de miséricorde, que Le Caravage a illustrés dans un tableau conservé à Naples, et dont tous ceux nés en culture chrétienne sont imprégnés, même s’ils ne les connaissent pas. Ces injonctions morales sont ici mises à l’épreuve de l’expérience – réelle ou imaginaire.
« Il m’a fallu comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l’appui, après être entré à trois reprises dans la vie française par effraction (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d’héritiers de cette histoire. Chemin faisant, j’ai tenté d’y voir un peu plus clair dans les violences que les hommes s’infligent – historiques, guerrières, sociales, individuelles, sexuelles, massivement subies mais de temps à autre, aussi, consenties –, dont l’art et la sexualité sont le reflet et parfois la splendide, indépassable, bienheureuse expression, et de les lier du fil de cet impératif de miséricorde qui fonde notre culpabilité pour être, de tout temps et en tous lieux, battu en brèche. »
Mathieu Riboulet est né en 1960 en région parisienne. Après des études de cinéma et lettres modernes à Paris III, il réalise pendant une dizaine d’années des films de fiction et documentaires autoproduits en vidéo, puis il se consacre à l’écriture. Il vit et travaille à Paris et dans la Creuse.
Lecture organisée en partenariat avec le Bureau du livre de l’Ambassade de France en Allemagne
Entrée : 3,50 € (tarif réduit 2,50 €)
Sur réservation