Avenir et passé n'ont pas beaucoup de sens, ce qui compte, c'est le devenir-présent : la géographie et pas l''histoire, le milieu et pas le début ni la fin, l'herbe qui est au milieu et qui pousse par le milieu, et pas les arbres qui ont un faîte et des racines. [...] Fuir, ce n'est pas du tout renoncer aux actions, rien de plus actif qu'une fuite. C'est le contraire de l'imaginaire. C'est aussi bien faire fuir, pas forcément les autres, mais faire fuir quelque chose, faire fuir un système comme on crève un tuyau. [...] Fuir, c'est tracer une ligne, des lignes, toute une cartographie.
Gilles Deleuze / Claire Parnet
extrait de Dialogues, éditions Flammarion, 2008
Sitaudis.fr : Revue off
Gérard Vincent, L’incandescence par Michaël Bishop 04/02/2025
Pierre Guyotat. La Parole visible (coll.) par Jacques Barbaut 03/02/2025
Dante Alighieri, Une vie nouvelle, traduction d’Emmanuel Tugny par Florica Courriol 03/02/2025
du9 : L'autre bande dessinée
Livres à terre 24/04/2025
Interfaces 23/04/2025
Le Grand Livre de Ruinart 22/04/2025
Nous avons le plaisir de vous présenter
en collaboration avec la Délégation de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin et dans le cadre du cycle "Lisez-vous le belge ?"
« La Femme du lac »
(éditions Cambourakis, 2025)
Une lecture-présentation par Sandra de Vivies
Le samedi 12 avril 2025 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Fascinée par une boîte de négatifs dont elle a fait l’acquisition sur un marché à Berlin, une femme s’efforce d’en deviner les motifs. À travers les ombres et les contrastes, elle guette les signes qui lui permettent de les dater et y distingue la silhouette d’une autre femme, dont elle imagine l’existence : celle d’une personne ayant grandi sous le régime nazi, formatée par cette idéologie de la « normalité » et de la performance.
Mais à cette réflexion sur le conditionnement social, sur la valeur des images, ce qu’elles fabriquent et transmettent, vient se greffer une interrogation sur la propre trajectoire de la narratrice : pourquoi a-t-elle été attirée par cette femme et ces photos ? N’a-t-elle pas elle-même été considérée comme « différente », inapte à interagir avec les autres ? Si les dictatures sont connues pour contraindre les trajectoires individuelles, au nom d’un idéal supérieur, les sociétés contemporaines sont-elles exemptes de critiques quant aux catégorisations qu’elles créent et aux modalités qu’elles imposent ? Au fil de cette double enquête historique et sensible, Sandra de Vivies traque les trajectoires perçues comme non conventionnelles et interroge les possibilités de leur existence.
Photo Wiktoria Bosc/ Fondation Jan Michalski
Sandra de Vivies est autrice et vit à Bruxelles. Elle œuvre dans le champ des écritures d’un réel repeuplé qui, formellement, empruntent tant à la narration qu’à la poésie. Elle expérimente notamment différents protocoles de mise au jour de récits par la photographie (contemporaine ou d’archive), à la croisée de la littérature, des sciences humaines, de l’image et parfois de la danse. Elle a publié un premier recueil de « récits photosensibles », Vivaces, aux Éditions La place en 2021, et plusieurs textes et photographies aux Éditions Wildproject ainsi que dans les revues Sève, Boustro, Hurle-Vent, Pourtant, HOLZ... Son premier roman, La Femme du lac, paraît aux Éditions Cambourakis en janvier 2025. Dans le prolongement de sa pratique d’écriture et de recherche, précédée de quinze années d’expérience dans les secteurs du journalisme et de l’éditorial, elle conçoit et anime des ateliers d’écriture.
Entrée / Eintritt : 8 € / 4,50 €
(Sur réservation)
Nous avons le plaisir de vous présenter
« Dis-moi qui tu hantes »
Éditions Verticales, 2025
Une lecture-présentation d’Alban Lefranc
le samedi 22 mars 2025 à 19 h à la librairie (sur réservation)
C’était un poisson volant, une sirène et un hippopotame. Il avait vécu dans un foyer de jeunes travailleurs. Son enfance était une plaie ouverte. Autodidacte et lecteur frénétique, il était entré en littérature comme en religion. Son premier livre, La vision dans l’île, donnait la sensation physique qu’un animal vous sautait au visage. Il écrivait sur des feuilles volantes qu’il collait sur les murs. Il ne buvait pas en gourmand, mais en barbare. Il avait un tempérament de prêcheur. Il avait séjourné dans un hôpital psychiatrique. Il se préparait à être mort très longtemps.
Qui était Julien Mana, assassiné d’un coup de couteau, au matin du 10 avril 2022 ? Sept hommes et femmes, qui l’ont côtoyé à divers moments de sa vie, prennent la parole.
Photo Francesca Mantovani © Éditions Gallimard
Né en 1975 à Caen, Alban Lefranc est l’auteur de plusieurs vies imaginaires dont Vous n’étiez pas là (Verticales, 2009), Le ring invisible (Verticales, 2012), et de la fiction L’homme qui brûle (Rivages, 2019). Fondateur de la revue La mer gelée, il est aussi traducteur de l’allemand et dramaturge. Dis-moi qui tu hantes est son septième roman.
Entrée / Eintritt : 8 € / 4,50 €
(Sur réservation)
Nous avons le plaisir de vous présenter
« MESOPOTAMIA »
Une lecture-présentation d’Olivier Guez
le samedi 30 novembre 2024 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Aventurière, archéologue, espionne, parlant l'arabe et le persan, Gertrude Bell fut la première femme puissante de l’Empire britannique, mais aussi une héroïne tragique.
Enfant aimée et incomprise d'une riche famille victorienne, idéaliste comme son ami et frère d’âme Lawrence d'Arabie, sa vie ressemble à celle de nombreuses femmes que l’Histoire a effacées.
De la découverte de gigantesques gisements pétroliers aux jeux de pouvoir cruels entre Britanniques, Français et Allemands, des négociations sous les tentes bédouines aux sables de Bagdad où se perdent nos rêves, son existence dessine la vaste fresque de la première mondialisation, quand le plus grand empire de tous les temps s'approprie une contrée mythique et maudite, terre d'Abraham, du déluge et de Babel, tombeau d'Alexandre le Grand : la Mésopotamie.
Photo Olivier GUEZ © JF PAGA
Romancier et essayiste né en 1974, Olivier Guez est notamment l’auteur de La Disparition de Josef Mengele (Grasset 2017, prix Renaudot) et a reçu le César allemand du meilleur scénario pour le film Fritz Bauer, un héros allemand. Il a vécu à Berlin et vit désormais à Rome.
Entrée / Eintritt : 8 € / 4,50 €
(Sur réservation)
Nous avons le plaisir de vous présenter
Une rencontre avec Hélène Laurain à l’occasion de la parution en allemand de son roman
« Partout le feu – Bis alles brennt »
(éditions Verdier, 2022 / VerlagVoland & Quist, 2024 – traduction Isabel Kupski)
le jeudi 24 octobre 2024 à 18 h à la librairie (sur réservation)
Hélène Laurain © Alexander Abdelilah
Laetitia est née trois minutes avant sa sœur jumelle Margaux et trente-sept minutes avant l’explosion de Tchernobyl. Malgré des études dans une grande école de commerce, elle grenouille au Snowhall de Thermes-les-Bains, au désespoir de ses parents. Elle vit à La Cave où elle écoute Nick Cave, obsédée par les SUV et la catastrophe climatique en cours.
Il faut dire que Laetitia vit en Lorraine où l’État, n’ayant désormais plus de colonies à saccager, a décidé d’enfouir tous les déchets radioactifs de France. Alors avec sa bande, Taupe, Fauteur, Thelma, Dédé, elle mène une première action spectaculaire qui n’est qu’un préambule au grand incendie final.
Dans ce premier roman haletant où l’oralité tient lieu de ponctuation, Hélène Laurain nous entraîne au cœur incandescent des activismes contemporains.
Née à Metz en 1988, Hélène Laurain a étudié les sciences politiques ainsi que l’arabe en France et en Allemagne, puis la création littéraire à Paris-VIII. Elle vit dans le Grand Est avec sa famille et y travaille en tant que traductrice de l’allemand. Elle anime actuellement un groupe de lecture au Fonds régional d’art contemporain de Lorraine autour du thème de l’émancipation. Elle s’intéresse notamment à ce qui a trait au vivant, au féminisme, à la maternité, et s’attache à trouver des formes qui disent le contemporain.
Entrée / Eintritt : 8 € / 4,50 €
(Sur réservation)
En coopération avec le Bureau du livre de l’Ambassade de France à Berlin