Notre sélection / Domaine allemand traduit
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L'inflation de la gloire
de Gabriele Tergit
Traduction Pierre Deshusses
Éditions Christian Bourgois, 2024
15,50 €
Berlin, années 1930. Faute de nouvelles intéressantes, un journaliste publie un article dans lequel il promeut un médiocre chanteur de cabaret au rang de star. Du jour au lendemain, l'artiste connaît une ascension fulgurante qui éveille une multitude d'intérêts. La presse, les investisseurs, la haute société : tout le monde veut sa part du gâteau - et beaucoup en paieront le prix, quand le succès passager laissera place à la débâcle.
Chronique d'un pays au bord du nazisme, ce roman est une brillante satire des excès et des folies d'une société avide de gloire, alors que le monde s'apprête à basculer. Écrit en 1931, il dénonce avec une lucidité visionnaire le culte de la célébrité éphémère - du buzz - et les dérives capitalistes, toujours à l'oeuvre aujourd'hui.
Ma journée dans l'autre pays
de Peter Handke
Traduction Julien Lapeyre de Cabanes
Éditions Gallimard, 11/2024
14,50 €
Un homme, habité de démons, parle une langue inconnue et inquiète ceux qui le croisent. Plongeant dans des crises de plus en plus violentes, il sombre dans une errance ponctuée de cris. Mais un jour, un miracle se produit, par le regard d'un homme, un seul, dont l'humanité guérit et délivre. Le monde s'ouvre alors de nouveau : les chemins à parcourir, les personnes à observer, les notes à chanter, et peut-être même, au bout de cette route, la possibilité de l'amour et de l'apaisement. Entre grâce poétique et cadence entraînante, Ma journée dans l'autre pays nous invite à passer de la pénombre douloureuse à la lumière d'une réconciliation, avec soi-même et avec les autres. Ce bref récit qui confine à la poésie en prose condense la beauté de la langue de Peter Handke.
Le chant du génévrier
de Regina Scheer
Traduction Juliette Aubert-Affholder
Éditions Actes Sud, 02/2024
26,50 €
Tout commence en 1985 en RDA lorsque Clara achète une petite maison délabrée à Machandel, un village de Poméranie occidentale. Dans cette chaumière, devenue le refuge familial, Clara découvre, en grattant le papier peint des murs, de vieux journaux qui la plongent pas à pas dans l'histoire de la maison et de ses habitants. Se déploie alors un vaste roman polyphonique qui retrace tout un pan de l'histoire allemande. De la Seconde Guerre mondiale, en passant par la chute du Mur, les personnages se dévoilent comme les pièces d'une mosaïque, s'unissant pour former la chronique touchante d'un village allemand. Avec sensibilité, poésie, et mélancolie, Regina Scheer ressuscite les drames vécus et les espoirs déçus de trois générations.
Je n'ai rien fait de mal
de Mika Sperling
Traduction Aude Fondard
Éditions Actes Sud, Collection Arts - Photographie, 11/2024
31,50 €
Dans cette enquête intime, Mika Sperling brise un tabou familial et sociétal. Avec vulnérabilité et résilience, elle se confronte à son traumatisme à travers trois récits plastiques. Des pièces à convictions, ponctuée de notes manuscrites, nous immergent au coeur de son processus de guérison. Par cette recherche formelle, elle soulève la question de la réparation à travers l'objet artistique.
Prix du public, Festival des Rencontres d'Arles, Prix Roederer 2022
De braves et honnêtes meurtriers
d’Ingo Schulze (Traduit de l'allemand par Alain Lance et Renate Lance-Otterbein)
Éditions Fayard, 08/2023
24,50 €
Norbert Paulini, antiquaire à Dresde, est réputé dans toute l’Allemagne de l'Est pour son flair en matière de livres anciens et rares. Les amoureux de la littérature savent qu’ils peuvent toujours dénicher de nouveaux trésors sur ses étagères.
Mais après la chute du Mur à l'automne 1989, la politique envahit tout, les clients se font rares, et la concurrence d'Internet apparaît. Paulini a beau résister pour sauver l’oeuvre de toute une vie, une sorte de noirceur obscurantiste semble s'emparer de son âme.
Comment un humaniste se change-t-il en réactionnaire - ou plutôt en révolutionnaire ? Et dans quelle mesure peut-on se fier au conteur de cette histoire ?
Ingo Schulze est né en 1962 à Dresde et vit à Berlin. Couronné par de nombreux prix et traduit en plus de 30 langues, il incarne une littérature engagée, en phase avec l’évolution politique et culturelle de la société. Membre de l’Académie des arts de Berlin, il a reçu, en octobre 2020, l’ordre national du mérite de RFA pour son engagement politique en tant qu’auteur et artiste.
Mars
de Fritz Zorn
Éditions Gallimard, 2023
24,00 €
Nouvelle traduction de l’allemand d’Olivier Le Lay, préfacée par Philippe Lançon.
Dans la bonne société zurichoise, au milieu des années 1970, un homme se meurt. Mais ce qui le condamne, ce n'est pas tant la maladie qui l’accable que le poids d’obligations absurdes censées garantir les fondements de son existence et la reproduction de son milieu. À force de vouloir être respectable à tout prix, il a perdu le sens de la vie.
Publié à titre posthume en 1976, Mars est un livre-culte pour toute une génération, qui y a découvert le combat d'un homme pour sa liberté. La nouvelle traduction d’Olivier Le Lay souligne la rage de vivre rimbaldienne et la redoutable ironie du jeune écrivain suisse. Ce texte essentiel, «coup de canon» comme l’écrit Philippe Lançon, résonne toujours aujourd'hui, comme un cri qui nous appelle à vivre.
Échecs
de Stefan Zweig - Nouvelle traduction de Jean-Philippe Toussaint
Éditions de Minuit, 08/2023
16,00 €
« - Une dernière chose, je ne jouerai qu'une seule partie. Veuillez prévenir ces messieurs à l'avance pour que cela ne paraisse pas discourtois après coup. Cette partie doit solder les comptes, et rien d'autre. Un trait final, pas un nouveau départ. »
Connue, en France, sous le titre Le Joueur d'échecs, la Schachnovelle est le dernier texte qu'ait écrit Stefan Zweig avant de se donner la mort à Petrópolis en 1942.
Jean-Philippe Toussaint a réalisé cette nouvelle traduction pendant l'écriture de son dernier livre, L'Échiquier, qui paraît simultanément aux éditions de Minuit pour la rentrée littéraire de 2023.
Le héros de Berlin
de Maxim Leo (Traduction de l’allemand Olivier Mannoni)
Éditions Actes Sud, 2023
24,50 €
Michael Hartung, qui tient un des derniers vidéo-clubs de Berlin, reçoit la visite d’un journaliste. Des dossiers exhumés de la Stasi montreraient qu’un jour de juillet 1983 Hartung, à l’époque aiguilleur, aurait organisé l'évasion de 127 personnes vers l’Ouest dans un train de banlieue. L’intéressé nie d'abord catégoriquement mais la tentation d’être un héros est trop belle... Les médias s'emparent de l’histoire, un livre et un film sont en préparation, Hartung est célèbre ! Mais lorsqu’il rencontre Paula, une jeune femme qui était à bord du train détourné, et tombe amoureux d’elle, il comprend qu’il va devoir trouver un moyen de s’extirper du mensonge dans lequel il s'est enferré. S’il est encore temps.
Titre original : Der Held vom Bahnhof Friedrichstraße, Kiepenheuer & Witsch 2022
Stern 111
de Lutz Seiler
(Traduction de Philippe Giraudon)
Éditions Verdier, 09/2022
27,00 €
Novembre 1989.
Le Mur de Berlin vient de tomber. Inge et Walter Bischoff, un couple d'Allemands de l'Est de condition modeste, convoquent leur fils Carl et lui annoncent solennellement qu'ils ont décidé d'aller vivre à l'Ouest. Ils partiront « en éclaireurs », expliquent-ils, tandis que Carl restera « à l'arrière » pour veiller sur leur maison de Gera. Ils lui écriront régulièrement.
À vingt-six ans, Carl, qui a repris depuis peu ses études, n'habite plus chez eux depuis longtemps. Mais leur décision qui ressemble à un abandon lui révèle soudain qu'avant d'être ses parents, Inge et Walter ont eu une jeunesse éprise de liberté et de rock'n roll. De ce temps d'avant la construction du mur, le Stern 111, un poste de radio de fabrication soviétique orné d'une étoile rouge, reste le symbole : toute la jeunesse d'Allemagne de l'Est s'en servait pour écouter les radios de l'Ouest.
Carl ne restera pas longtemps à Gera. Au volant de la petite voiture de son père, il se rend bientôt à Berlin. Alternent dès lors les lettres reçues de sa mère et le récit de ses propres aventures dans la ville en pleine effervescence. Au « Cloporte », un immeuble où s'est rassemblée une communauté de squatters sous la conduite du berger Hoffi, perpétuellement accompagné de sa chèvre Dodo, Carl va connaître une double initiation amoureuse et politique.
Une vie étincelante
de Irmgard Keun
(Traduction de Dominique Autrand)
Éditions du Typhon, 2021
21,00 €
Il n'y a qu'une ville à la taille de l'énergie de Doris : Berlin ! Fuyant la ville moyenne où elle végète, Doris, séduisante et séductrice, part à la conquête de la Babylone des années 30. Un objectif en tête : devenir une vedette. Elle plonge alors dans un univers éclatant et éclaté : le champagne coule à flot comme les êtres à pic dans la misère. Artistes, mondains, miséreux se lancent à corps perdu dans un dernier tour de piste avant le désastre qui s'annonce en Europe. Ne pouvant compter que sur elle-même, Doris va tout vivre au risque d'être emportée par ce torrent. Texte féministe avant l'heure, Irmgard Keun crée un personnage qui résiste à toute assignation.
Mousse
de Klaus Modick
(Traduction de Marie Hermann)
Éditions Rue de l'échiquier, 2021
18,00 €
Un botaniste vieillissant, de renommée internationale, se retire dans sa maison de famille dans la campagne allemande pour écrire un ultime ouvrage visant à critiquer les méthodes de la botanique moderne. À mesure qu'il avance dans la rédaction, il réalise que son travail scientifique consistant à répertorier et classer la flore du monde entier l'a en réalité tenu à l'écart de la nature, de sa vitalité et de son essence fondamentale. Et alors que sa force physique décline, son visage progressivement envahi par une mousse verte et mystérieuse, il se remémore le besoin compulsif qu'avait son père d'élaguer la végétation et de repousser toujours plus loin l'avancée naturelle de la forêt sur les limites de leur propriété. Il se souvient aussi, entre écriture et promenades, comment il a fui avec sa famille le fascisme naissant, ou encore ses premiers émois amoureux. Klaus Modick nous plonge ainsi dans les pensées d'un homme qui réexamine sa vie et accède à une compréhension nouvelle, et plus profonde, de l'amour, de la mort et du monde naturel. Il offre aussi une réflexion philosophique sur le langage et la manière qu'il peut avoir de nous tenir à l'écart du coeur vivant de ce qu'il désigne. Mousse explore enfin nos besoins les plus fondamentaux de transcendance et de connexion au monde, et livre un testament émouvant de notre relation intime à la nature.
Là où nous sommes chez nous
de Maxim Leo
(Traduction d'Olivier Mannoni)
Éditions Actes Sud, 2021
24,50 €
Dans son nouveau roman familial, Là où nous sommes chez nous. Histoire de ma famille éparpillée, l'auteur berlinois Maxim Leo enquête sur sa famille d'origine juive, dispersée à travers le monde en raison du nazisme. À partir des destins de sa grand-tante Ilse et de ses deux cousines Hilde et Irmgard, l'écrivain réunit les maillons manquants de la chaîne des souvenirs familiaux. On suit alternativement le parcours des membres de sa famille, dont certains sont communistes, sont déportés ou internés (notamment à Gurs), s'engagent dans la Résistance ou partent vivre dans un kibboutz dans ce qui deviendra l'État d'Israël. À travers les différents récits qui composent Là où nous sommes chez nous, Maxim Leo pose des questions fondamentales : quels facteurs influencent et fondent l'identité d'une personne ? Comment l'exil, la fuite, la violence, l'oppression et la guerre imprègnent-ils les générations suivantes ? Et qu'est-ce qui fait qu'un jour, on se sent chez soi quelque part ?
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