Je ne sers à rien […]. Je suis incapable d’élever des porcs. Je n’ai aucune notion sur la fabrication des saucisses, des fourchettes ou des téléphones portables. Tous ces objets qui m’entourent, que j’utilise ou que je dévore, je suis incapable de comprendre leur processus de production. Si l’industrie devait s’arrêter, si les ingénieurs et techniciens spécialisés venaient à disparaître, je serais incapable d’assurer le moindre redémarrage.
Michel Houellebecq
extrait de Les Particules élémentaires, Éditions Flammarion, 1999
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Nous avons le plaisir de vous présenter
en collaboration avec l'association Yedd
« Le feu de la mémoire » : résonances avec l'actualité démocratique algérienne
une présentation-débat
d'Anne Beaumanoir
Le samedi 29 juin 2019 dans nos nouveaux locaux de Gipsstraße
À l’occasion de la parution en allemand du premier tome de ses mémoires Wir wollten das Leben ändern – Band 1 – Leben für Gerechtigkeit – Erinnerungen 1923-1956 (Edition Contra-Bass, 2019), paru initialement en 2009 aux Éditions Bouchene sous le titre Le feu de la Mémoire. La Résistance, le communisme et l’Algérie 1940-1965, préfacé par l’historien Mohammed Harbi, Anne Beaumanoir livre ses souvenirs et, sans remettre en cause la légitimité de la tradition révolutionnaire, s’interroge sur l’usage qui a été fait par les organisations radicales des grands mythes émancipateurs.
Née en 1923, Anne Beaumanoir s’engage très tôt dans la Résistance contre le nazisme et adhère au PCF, qu’elle quittera en 1956. Après la guerre, elle se consacre à la recherche en neurophysiologie. Pendant la guerre d’Algérie, elle s’engage dans le soutien au FLN. Arrêtée en 1959, condamnée à 10 ans de prison, mise en liberté surveillée en octobre 1960, elle quitte la France pour la Tunisie où elle succèdera à Franz Fanon à l’hôpital de Tunis. À l’indépendance, elle se rend en Algérie et devient membre du cabinet du ministre de la Santé. Elle est expulsée lors du coup d’État du 19 juin 1965 vers la Suisse, où elle exerce à l’hôpital universitaire de Genève jusqu’à sa retraite.
Reconnue Juste parmi les Nations par l’Institut Yad Vashem en 1996 pour avoir sauvé des enfants juifs pendant la guerre, Anne Beaumanoir est doyenne de la Réserve citoyenne de l’Éducation nationale, structure créée le 12 mai 2015 qui permet à tout enseignant de faire appel aux compétences et expériences d’acteurs de la société civile pour intervenir dans leur classe sur des sujets liés aux valeurs républicaines : laïcité, égalité filles/garçons, lutte contre les discriminations, racisme. Elle est une des fortes voix en faveur de l’intégration des migrants syriens en Europe.
Soirée animée par le Dr Redouane Belakhdar de Yedd e.V.
Avec un préambule de Madame Anna Tüne de Courage e.V.
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)