Je ne sers à rien […]. Je suis incapable d’élever des porcs. Je n’ai aucune notion sur la fabrication des saucisses, des fourchettes ou des téléphones portables. Tous ces objets qui m’entourent, que j’utilise ou que je dévore, je suis incapable de comprendre leur processus de production. Si l’industrie devait s’arrêter, si les ingénieurs et techniciens spécialisés venaient à disparaître, je serais incapable d’assurer le moindre redémarrage.
Michel Houellebecq
extrait de Les Particules élémentaires, Éditions Flammarion, 1999
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Nous avons le plaisir de vous présenter
en collaboration avec la Délégation de la Communauté germanophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie à Berlin
« Lisez-vous le belge ? »
une lecture en miroir de Nathalie Skowronek et Stéphane Lambert
le samedi 7 décembre 2019 à 19 h à la librairie
(sur réservation)
autour de leurs deux livres parus aux éditions Arléa
Visions de Goya, l'éclat dans le désastre
de Stéphane Lambert
(2019 - Prix André Malraux 2019)
&
Max, en apparence
de Nathalie Skowronek
(2013)
Deux siècles après leur composition (1819-1823), dans un monde confronté à de nouveaux enjeux de taille, Stéphane Lambert se penche sur l’extraordinaire cycle des peintures noires de Goya pour sonder leur inépuisable actualité. Par cette plongée dans l’imaginaire de ses hantises les plus entêtantes, le peintre espagnol avait transfiguré tous les genres picturaux de l’époque et bouleversé durablement la vision de notre humanité.
Goya (1746-1828) a tout traversé, les humiliations et les honneurs, les assauts de la maladie, la guerre et les remous de l’Histoire, avec le fabuleux don de transformer les ravages en occasions de révolutionner son art. Revenant sur le riche et long parcours d’un artiste de génie, le livre prend la forme d’un voyage à travers une œuvre professant la vitalité inébranlable de la création face à la menace du chaos.
Prix André Malraux 2019
En apparence, Max avait laissé Auschwitz derrière lui.
Une histoire ancienne qui avait fini par s’effacer, comme dans mon souvenir le numéro tatoué sur son bras qu’enfant je connaissais par cœur, et que j’avais pourtant fini par oublier.
Mon grand-père Max était à présent un homme d’affaires qui, associé à Pavel, son vieil ami des camps, trafiquait par-dessus le Mur de Berlin pour alimenter la nomenklatura d’Allemagne de l’Est en produits de luxe et marchés divers. Tout aurait été pour le mieux, Max vivant au milieu de sa cour, si ce départ pour Berlin (qui avait été il n’y a pas si longtemps le cœur de la machine de mort) ne s’était fait au prix de l’abandon de son épouse et de sa petite fille, restées à Liège.
En apparence seulement.
Car Max chaque matin faisait le tour du zoo de Berlin, avec dans ses poches ses pilules, et un petit sac de diamants...
Nathalie Skowronek © C. Helie-Gallimard
Nathalie Skowronek est née à Bruxelles en 1973. Après des études de lettres, elle travaille dans l’édition puis pendant sept ans dans le prêt-à-porter pour femmes. Elle revient à la littérature en 2004 en créant la collection La Plume et le Pinceau pour les éditions Complexe. Elle publie son premier roman à trente-sept ans. Depuis 2016, elle enseigne à l’Atelier des écritures contemporaines de La Cambre/École nationale supérieure des arts visuels. Elle anime également l’atelier d'écriture du club Antonin Artaud, un centre de jour pour adultes souffrant de difficultés psychologiques. Nathalie Skowronek est l’auteure de Karen et moi (Arléa, 2011), Max, en apparence (Arléa, 2013), La Shoah de Monsieur Durand (Gallimard, 2015) et Un monde sur mesure (Grasset, 2017). Son prochain roman, La Carte des regrets, paraîtra en février 2020 aux éditions Grasset.
Photo Stéphane Lambert © Anne Bourguignon
Romancier, poète et essayiste, Stéphane Lambert est né à Bruxelles en 1974. Son travail littéraire est marqué par une volonté de dépasser la classification des genres et des formes, préoccupation qui l’a fait se rapprocher des arts plastiques. Il a consacré différents livres à des créateurs (Monet, Rothko, Staël, Melville…). Il présentera ses livres Visions de Goya, l’éclat dans le désastre (Arléa, 2019 - prix André Malraux) et Avant Godot (Arléa, 2016 – prix Roland de Jouvenel de l’Académie française) dans lequel il creuse le lien entre Beckett et Caspar David Friedrich.
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)