Le prix des livres est aligné sur celui des repas. Un livre de poche correspond à un sandwich ou un hamburger, un livre d'art ou une édition originale à l'addition dans un restaurant gastronomique. Mais à prix égal, c'est toujours le livre que le public trouve trop coûteux, alors qu'il s'émerveille de la somme modique du repas.
Roland Topor
extrait de Pense-bêtes, édition L'Apocalypse, 2012
Sitaudis.fr : Revue off
Gérard Vincent, L’incandescence par Michaël Bishop 04/02/2025
Pierre Guyotat. La Parole visible (coll.) par Jacques Barbaut 03/02/2025
Dante Alighieri, Une vie nouvelle, traduction d’Emmanuel Tugny par Florica Courriol 03/02/2025
du9 : L'autre bande dessinée
Gébé 03/07/2025
Brumes 02/07/2025
Rocher 01/07/2025
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Sur la trace des Spätis berlinois
par Dominic Marcil et Hector Ruiz
Le samedi 28 juin 2025 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Pour leur troisième séjour en Allemagne en autant d’années, les poètes québécois Dominic Marcil et Hector Ruiz se posent cette fois à Berlin pour une résidence d’écriture de deux semaines. Dans la continuité de leur recueil de recherche-création Taverne nationale (Triptyque, 2019) et de leur essai Lire la rue, marcher le poème (Noroît, 2016), leur projet d’écriture s’inscrit dans une démarche géopoétique et relationnelle. Ils exploreront la vie de rue berlinoise, notamment à travers les Spätis – ces épiceries de nuit devenues lieux de passage et de rencontre – en écho aux « dépanneurs » montréalais. Métonymies d’une ville composite, les Spätis incarnent pour eux une manière d’habiter l’espace urbain à hauteur humaine.
Berlin, ville-rhizome aux strates historiques vertigineuses, ne se laisse pas saisir d’un bloc. Elle se découvre par fragments, dans ses marges, ses surgissements, ses lieux banals devenus saillants. En flânant, en discutant avec celles et ceux qui vivent ces espaces au quotidien, les poètes cherchent à écrire la ville comme on tend l’oreille : attentifs à ce qui bruisse comme à ce qui résiste. Ce projet cherche donc moins à décrire Berlin qu’à entrer en relation avec elle. Le Späti, dans cette approche, n’est pas un objet d’étude mais un lieu d’écoute, un passage vers une poétique située née du frottement entre dehors et dedans. Hector Ruiz
À mi-parcours de leur résidence, c’est à la librairie Zadig qu’ils proposeront une lecture d’extraits de leur projet, occasion de partager quelques éclats poétiques de leur contact avec Berlin en une sorte de « sortie de résidence » et de livrer des fragments de leur dérive géopoétique.
Entrée 8 € / 4,50 €
Sur réservation !
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« La grève générale de 1946 au Sénégal »
(Présence Africaine Éditions, 2024)
Une présentation-dédicace d’Omar Gueye
co-animée par le duo de Berlin
O.z.
(Kovo N’Sondé et Caroline Garrido)
Le samedi 21 juin 2025 à 17 h à la librairie (sur réservation)
En janvier 1946, les travailleurs africains lancent la première grève générale en Afrique occidentale française (AOF). Elle mobilise toutes les catégories de travailleurs, des secteurs public et privé, autour du slogan « À travail égal, salaire égal ». Largement méconnue, elle fut alimentée par des modes d’organisation, d’expression et de mobilisation inédits et a contribué, par son envergure et son écho, à tracer les figures dominantes des mobilisations syndicales et politiques.
Réintroduisant l’épaisseur humaine et psychologique des acteurs, il dépasse le témoignage pour installer les témoins au centre de l’aventure et propose une sociologie historique qui éclaire les relations des leaders du mouvement syndical avec les travailleurs. Il nous offre ainsi un récit qui retrace l’histoire de la grève la plus conséquente de l’empire français. Mamadou Diouf (Université Columbia)
Photo Omar Gueye - DR
Omar Gueye est né à Rufisque, au Sénégal. Professeur d’histoire à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et consultant culturel, il est titulaire d’un doctorat en histoire moderne et contemporaine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, d’un doctorat en histoire sociale de l’université d’Amsterdam et d’un MBA en gestion du patrimoine culturel de l’université Senghor d’Alexandrie. Il a fait plusieurs séjours dans de prestigieuses institutions internationales en tant que lauréat Fulbright à l’université du Michigan, chercheur fellow à l’université de Harvard-WCFIA, résident à l’Institut universitaire européen de Florence (EUI), résident de l’Institut d’études avancées de Paris (IEA), directeur d’études associé à la Maison des Sciences de l’Homme (FMSH) à Paris, professeur invité au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains de l’université Paris I Panthéon Sorbonne, à Sciences Po Paris et au Wissenschaftskolleg de Berlin. Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles sur le syndicalisme, l’histoire globale, l'histoire politique du Sénégal et le mouvement social mondial des années soixante.
Entrée / Eintritt : 5,50 € / 3 €
(Sur réservation)
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« États de mes lieux »
(Éditions du Bunker, 2024)
Une rencontre poétique avec Laurence Ermacova
Le samedi 7 juin 2025 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Laurence Ermacova © Hanna Boussouar
Un balcon à Berlin, une rue dans la ville, une gare, des forêts traversées en train. Les lieux nous accueillent, nous offrent des images dans lesquelles la mémoire peut s’ancrer et commencer le travail d’absorption du réel. Devenus mots, géométrie du rêve, ils nous habitent et nous suivent. Ils nous soufflent par-dessus l’épaule des noms nouveaux, ils mettent des existences insoupçonnées sur nos trajectoires.
Ils nous font dévier.
États de mes lieux est une traversée, un voyage dense.
Une poésie pour dire l’importance que jouent les lieux dans nos vies, les lieux de nos vies.
Un état des lieux intime.
Laurence Ermacova vit à Berlin et écrit de la poésie. Ses poèmes naissent du croisement des langues et de l’observation à légère distance du quotidien. Avec la poétesse québécoise Neïtah Janzing, elle a créé le collectif d’actions poétiques dans l’espace public U8 Kollektiv, est active dans différents collectifs d'artistes (Réseau des Autrices de Berlin; Literatur für das, was passiert) et donne régulièrement des ateliers d’écriture en milieu scolaire. Ce premier recueil « États de mes lieux, Gesammelte Gedichte » a été publié en avril 2024 par les Éditions du Bunker à Paris. Ses textes sont publiés dans des revues littéraires francophones et germanophones.
Rencontre en présence d'Hélène Lécot, fondatrice des éditions du Bunker, dont les huit recueils parus depuis un an portent des voix singulières dans le paysage de l'édition de poésie française.
Entrée / Eintritt : 8 € / 4,50 €
Sur réservation !
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L’air fou
de Jonas Fortier
le samedi 24 mai 2025 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Jonas Fortier – Photo Amayel Gibson Fall
Une lecture-performance
autour de son livre paru aux éditions L’Oie de Cravan (Montréal, 2025)
Recueil de poèmes d’errance et de rencontres, transfiguration du quotidien, L’air fou est aussi une variation-hommage à Unica Zürn et une recherche formelle portée par la liberté d’esprit du poète. On retrouve les thèmes qui lui sont chers, avec parfois une incursion sensible vers un récit poétique rappelant certains poèmes de Michel Garneau, poète, dramaturge, musicien et traducteur de Leonard Cohen, décédé en 2021.
« L’air fou veut jeter des ponts nouveaux tout en revisitant ceux qui se sont dressés là avant, et dont la respiration est devenue lecture. C’est un livre de temps ; il passe, remonte, et aboutit au milieu d’une clairière de relations, entouré de durées verdoyantes. » Jonas Fortier
Jonas Fortier est né en 1992 à Montréal. Après avoir évolué dans le milieu de la microédition montréalaise au sein de la Coopérative d’édition En jachère, La passe et A.U.R.A., il publie sous le nom de Joni Jacusto des recueils, dont Verre d’astre en 2016 et La mer n’est pas l’eau en 2018. En 2019, Chansons transparentes paraît aux éditions L’Oie de Cravan et est finaliste du prix des libraires du Québec 2020. Courbure de la terre, son précédent recueil publié en 2022 chez le même éditeur et en partie rédigé à Berlin, a reçu le prix Yvan et Claire Goll au Marché de la poésie de Paris en 2023.
Entrée / Eintritt : 8 € / 4,50 €
Sur réservation !