Le prix des livres est aligné sur celui des repas. Un livre de poche correspond à un sandwich ou un hamburger, un livre d'art ou une édition originale à l'addition dans un restaurant gastronomique. Mais à prix égal, c'est toujours le livre que le public trouve trop coûteux, alors qu'il s'émerveille de la somme modique du repas.
Roland Topor
extrait de Pense-bêtes, édition L'Apocalypse, 2012
Sitaudis.fr : Revue off
Gérard Vincent, L’incandescence par Michaël Bishop 04/02/2025
Pierre Guyotat. La Parole visible (coll.) par Jacques Barbaut 03/02/2025
Dante Alighieri, Une vie nouvelle, traduction d’Emmanuel Tugny par Florica Courriol 03/02/2025
du9 : L'autre bande dessinée
Gébé 03/07/2025
Brumes 02/07/2025
Rocher 01/07/2025
Rapport sur nous
Dans ce train qui revient de Berlin au lendemain de cette folle période de la chute du mur, un homme et une femme se rencontrent. Immédiatement, la fusion de leurs désirs communs les fait emménager ensemble, avoir un enfant, et les transporte vers la construction de leur histoire, de cette première personne du pluriel qui prend la place du
« je » individuel.
Mais jusqu´où peut- on réellement renoncer à son individualité et à une certaine forme de liberté, celle qu´on a toujours connue finalement ?
Ce récit aux voix multiples, où le chœur des hommes et des femmes qui fréquentent ce couple ensemble ou individuellement, montre à quel point la variation d´une même œuvre peut-être complexe et déborder les sentiments et leurs apparences. Et cette œuvre d´art la plus communément partagée, ce Nous, c´est tout simplement la relation d´un homme et d´un femme qui s´aiment.
Nous, Lorette Nobécourt
Le Livre de poche, Paris, 2004
7,- €
C´est l´histoire toute simple d´un homme qui fait le manœuvre dans des petits ateliers de mécanique. Félix tente d´expliquer en phrases saines et drues son désarroi d´être incompris et de mal comprendre. Que ce soit dans ses discussions avec ses patrons, avec les cousins ou avec sa femme, Paulette, il souffre toujours de savoir mal s´exprimer. Il lui arrive même d´entre en conflit, dans l´esprit de sa femme, avec de superbes mots de roman-feuilleton, et de perdre la bataille.
Alors tombent les coups, au bout du désespoir. Tout comme on est contraint de faire la révolution lorsque les mots, les échanges et finalement l´existence ont perdu tout leur sens profond pour sombrer dans la vulgarité des idées trop couramment reçues et trop rarement ressenties.
Les Coups, Jean Meckert
Folio, Paris, 2002
7,- €