Le conteur primordial mobilise déjà l’incertitude épique de Cervantès ; les distorsions du réel de Kafka ; les touffeurs langagières de James Joyce ; le majestueux détour de Faulkner autour d’une damnation originelle... Et, je ne veux pas vous faire de la peine, mais il m’est arrivé d’imaginer, à l’écoute de nos vieux contes, que ce cher Rabelais, ce père du langage, ce surgissement d’une catastrophe esthétique extrême, venait très certainement d’une plantation martiniquaise. Je crois que Rabelais est un conteur créole.
Patrick Chamoiseau
Discours inaugural de la Chaire d’écrivain en résidence, Sciences Po Paris, 27/01/2020
Sitaudis.fr : Revue off
Morton Feldman For Bunita Marcus de Guillaume Belhomme par François Huglo 02/06/2023
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Voyage vers le Nord 25/05/2023
Heliocentric 24/05/2023
Tops 24/05/2023
Nous avons le plaisir de vous annoncer dans le cadre du cycle de lectures Ici Berlin une lecture de
« Faut-il croire les mimes sur parole ? »
(éditions du Diable Vauvert, 2007)
de et par Céline Robinet
Le samedi 1er mars 2008 à 18h00 dans la librairie
Entrée : 2,50 EUR/1,50 EUR
Sur réservation
Avec un art du titre consommé, Céline Robinet décline 17 saynètes au ton très personnel mêlant fausse insouciance et radicalité du regard. Un immigré clandestin, un couple vieillissant ainsi qu’un écheveau de portraits de femmes composent avec acuité et parti pris une fresque inédite d’une certaine société d’aujourd’hui. Française, vous avez dit française ? Fidèle à la marginalité assumée de sa maison d’édition, elle nous livre dans ce deuxième recueil de nouvelles sa gouaille grinçante et atypique au verbe furieusement féminin.
Figure montante de la scène berlinoise francophone, dont les talents scéniques, l’humour dévastateur et la sincérité ont marqué à maintes reprises le public d’ici, Céline Robinet est née en 1977 près de Valenciennes. Auteure du remarqué « Vous avez le droit d’être de mauvaise humeur mais prévenez les autres ! » aux éditions du Diable Vauvert en 2005, elle est également chroniqueuse pour le mensuel francophone La Gazette de Berlin et traductrice de l’allemand et de l’espagnol. En tant que slameuse, elle a contribué à différents ouvrages collectifs dont une anthologie du slam coéditée par Florent Massot et Spoke Éditions, au côté de Grand Corps Malade, Souleymane Diamanka, Spoke Orkestra, Nada, Rouda, Lyor et d’autres.
Ces livres sont drôles, cruels et tendres. Céline Robinet a le sens de la formule. Certaines de ses images me restent et me resteront de façon obsessionnelle. J'ai lu les fabuleux « Vous avez le droit d’être de mauvaise humeur, mais prévenez les autres ! » et « Faut-il croire les mimes sur parole ? » avec bonheur et hilarité.
Nous invitons les 4–7 ans à découvrir
« Trois sorcières dans tous leurs états »
Une lecture de :
Baba Yaga la sorcière, un conte de Russie
Philomène de Anne Wilsdorf
Marabout et bout de sorcière de Véronique Massenot
Le samedi 1er décembre à 16 h 30 sur inscription
Enfant 1,50 €, adulte 2,50 €
Avec un goûter !
Nous avons le plaisir de vous annoncer une lecture de
« L’Archipel vertical » (éditions de l’éclat, 2007)
de et par Patricia Farazzi
précédée d’une présentation des Éditions de l’éclat
par Michel Valensi
Le samedi 24 novembre 2007 à 18h00 dans la librairie
Photographe du détail et de l’infiniment petit, Elina échappe par hasard à un attentat qui soufflera l’immeuble où elle habitait à Tel-Aviv. La vie sauve, elle perd pourtant le fil d’une existence qui l’avait menée jusqu’au seuil ultime de cette méditerranée problématique. Reconstituer alors le détail des vies fauchées l’entraîne dans un effort de mémoire, où se juxtaposent des temps différents, empilés comme les îles d’un archipel vertical. La ville pas encore centenaire, mais déjà vieille des vies qui s’y accumulent, devient le personnage central autour duquel gravitent un poète qui porte encore le deuil d’une fille disparue, un médecin, fils d’un juif allemand et d’une Arabe de Haïfa, une jeune Colombienne rencontrée dans un bar ou les souvenirs d’amis disparus.
Patricia Farazzi a publié plusieurs récits aux Éditions de l’éclat dont La vie obscure (1999) à partir du personnage de Carlo Michelstaedter. Elle co-dirige la collection « philosophie imaginaire » dans laquelle elle a traduit la plupart des livres de Giorgio Colli et plus récemment, le livre de Sergio Bettini : Venise. Naissance d’une ville. Elle a obtenu en 2003, le prix de la traduction du Ministère italien des Affaires étrangères pour sa traduction du livre d'Arnaldo Momigliano : Contributions à l'histoire du judaïsme.
Les Éditions de l’éclat
Éditeur atypique et exigeant, Michel Valensi a su depuis plus de vingt ans imposer un style aux Éditions de l’éclat. À l’image du nom de sa maison, ses publications reflètent divers centres d’intérêt : en philosophie, des ouvrages relatifs essentiellement au pragmatisme et à la philosophie morale, à la philosophie analytique, à la philosophie du langage, mais aussi à la philosophie grecque pré-socratique et aux différentes mystiques. L’histoire, la théologie et la littérature hébraïque (un nombre appréciable d’ouvrages est consacré à la cabale) représentent une part importante de ses publications.
Mais Michel Valensi publie également des ouvrages de réflexion libre sur la société actuelle ainsi que des récits contemporains, qu’ils soient en français ou traduits de l’allemand, l’espagnol, l’italien, l'arabe ou l’hébreu. C’est une haute idée de son métier qui l’a conduit à signer en pionnier avec Google pour le projet « Google recherche de livres ». L’éclat est ainsi connu pour avoir parmi les premiers mis en ligne gratuitement depuis 2000 une part importante de son catalogue, y compris des nouveautés. Livres numérisés et livres-objets ont-ils lieu d’être mis en concurrence ? Bien au contraire, selon Michel Valensi, les ventes de librairie ont tout à gagner si les ouvrages en question ont au préalable été mis à la disposition du public sur Internet.
Entrée : 2,50 EUR/1,50 EUR
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous annoncer dans le cadre de la quatrième édition du cycle de lectures Ici Berlin
Une lecture de
« Mémoire pendant les travaux »
(éditions AACL, Neuchâtel, 2005)
de et par Hélène Bezençon
Le samedi 17 novembre 2007 à 18h00 dans la librairie
En marchant dans les rues de Berlin, une femme cherche sa mémoire personnelle et la mémoire d'une ville qui se transforme rapidement ; elle découvre dans les rues, dans les noms des rues, dans le sol de Berlin, les traces du passé : le passé immédiat, les chantiers de la capitale, l'énergie du changement et la désorientation qui en résultent ; et le passé plus ancien, à rebours, depuis le Mur, et la chute du Mur, jusqu'à l'Aufklärung et la figure lumineuse de Moses Mendelssohn.
Hélène Bezençon est née en 1960 à Lausanne et vit à Berlin depuis 1993. Elle a publié des récits et du théâtre. Le pari littéraire de son dernier texte est de mettre en relation un personnage instable, en manque de repères, avec une ville en transformations permanentes, dans une époque où tout change. Comment trouver l’équilibre préalable à toute évocation d’une histoire, individuelle ou collective ? Le sol de Berlin sur lequel la narratrice se tient, ce sol qui est peut-être le pendant du ciel (Der Himmel über Berlin) qu’évoquait Wim Wenders, n’est-t-il pas lui aussi toujours mouvant ?
Lecture en français et en allemand, avec la participation de la traductrice Odile Kennel. La lecture allemande sera basée sur des extraits de la traduction non publiée.
Cet événement bénéficie du soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.
Entrée : 2,50 EUR/1,50 EUR
Sur réservation