Je ne sers à rien […]. Je suis incapable d’élever des porcs. Je n’ai aucune notion sur la fabrication des saucisses, des fourchettes ou des téléphones portables. Tous ces objets qui m’entourent, que j’utilise ou que je dévore, je suis incapable de comprendre leur processus de production. Si l’industrie devait s’arrêter, si les ingénieurs et techniciens spécialisés venaient à disparaître, je serais incapable d’assurer le moindre redémarrage.
Michel Houellebecq
extrait de Les Particules élémentaires, Éditions Flammarion, 1999
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Nous avons le plaisir de vous présenter dans le cadre de la première édition du Printemps des Poètes Berlin 2009
« Prompt poetisch polyglott »
4 poètes, 5 langues, 1 lecture
le mercredi 11 mars 2009 à 19h00 dans la librairie
Entrée : 2,50 € (tarif réduit 1,50 €), sur réservation.
Pluralité et différence sont les muses présidant à la rencontre "prompte, poétique et polyglotte" de ce collectif de quatre poètes pour une lecture en cinq langues: Ricardo Domeneck (São Paulo /Berlin), Odile Kennel (Berlin), Sandra Santana (Madrid) et Damien Spleeters (Bruxelles/Paris) n'ont d'autre programme que de mettre en cause la notion de frontière(s) entre les traditions littéraires, entre production et traduction, entre texte et voix. Car c’est bien de poésie d’aujourd’hui qu’il s’agit, qui s'écoute dans tous les sens, et au-delà du sens proprement dit.
Ricardo Domeneck est né près de São Paulo et vit actuellement à Berlin. Auteur de plusieurs recueils de poésie dont "Carta aos anfíbios" (2005) et "a cadela sem Logos" (2007), il inclut tout aussi bien la poésie sonore que le film vidéo dans son travail. Il est co-éditeur de la revue Hilda Magazine (Allemagne) et Modo de Usar & Co. (Brésil).
http://www.myspace.com/ricardodomeneck
Odile Kennel est née d'un jumelage franco-allemand dans le sud-ouest de l'Allemagne et vit à Berlin. Elle a publié la nouvelle "Wimpernflug" en 2000, ainsi que des poèmes et de la prose dans des revues comme EDIT, sprachgebunden, La mer gelée. Elle a traduit entre autres vers l'allemand les poètes Jean Portante, Adília Lopes et Arnaldo Antunes.
Sandra Santana est né à Madrid où elle vit actuellement. Elle a publié les recueils de poésie "Marcha por el desierto" (2005) et "Es el verbo tan frágil" (2008) et est co-fondatrice du collectif El Águila Ediciones qui s'investit dans la poésie et les médias alternatifs. Avec Miguel Álvarez-Fernández, elle collabore à des manifestations de poésie sonore et des installations.
http://sandrasantana.wordpress.com
Damien Spleeters est né à Charleroi (Belgique) et vit actuellement à Paris. Il a publié le roman "Transere" en 2006, les livres-poème "AMEN" (2005) et "ouroboros" (2008) ainsi que "La Prophétie" (théâtre) en 2008. Il a participé a des festivals de poésie à Bruxelles, Paris, Berlin, et au Québec.
En hommage à ce premier Printemps des poètes berlinois, la librairie présentera une collection de livres de commerce équitable venus d’Amérique Latine, comme par exemple ceux des éditions Eloisa Cartonera de Buenos Aires. L'objectif de ce type d’édition est d'ouvrir un marché aux éditeurs et labels alternatifs et de promouvoir ainsi des auteurs et des collectifs en dehors des réseaux de distribution conventionnels.
Nous avons le plaisir de vous présenter en collaboration avec Alain Jadot
"Motus" une exposition de photographies de Jim Sumkay
du jeudi 26 février au vendredi 6 mars 2009
(projection permanente dans l’espace lectures de la librairie)
Entrée libre, aux heures d’ouverture de la librairie
« Jim Sumkay, né en 1954 à Liège, a pratiqué le dessin à l’École des Beaux-Arts Saint-Luc de Liège avant de devenir éducateur. Récemment converti à la photographie, c’est à marche forcée que ce photoreporter humaniste de proximité pratique la mise en images du quotidien. Disponible, opiniâtre, il va à la rencontre des gens et met toute son énergie dans une chronique ordonnée, permanente, à propos de ce qu’il vit, de ce qui se passe (ou ne se passe pas) là où il se trouve.
Au milieu de la fête foraine, sur un chantier, à la sortie de l’église, dans les quartiers populaires, à la terrasse d’un café chic, tout l’intéresse, les enfants, les vieux, les amoureux, les chiens, les chats... Chaque image est soigneusement datée et le lieu identifié. Ce qui en fait une entreprise d’utilité publique, car s’il « prend » l’image des gens, c’est pour la leur renvoyer, en miroir, très vite et si possible dans le contexte. En l’affichant sur des palissades, ou dans un Centre hospitalier, dans une chapelle, aux Francofolies de Spa, en grand format à Aachen, dans les vitrines des commerçants, sur le site web de l’Université de Liège, ou encore à Flémalle, Huy, Eupen, Poitiers, Paris,
New Orleans, Berlin, etc. »
Extrait d’un texte de Georges Vercheval sur le site de Culture et Démocratie, décembre 2008.
Nous avons le plaisir de vous accueillir au milieu de nos tables, étagères, vitrines, murs et fenêtres
le samedi 21 février 2009 à 18h00
pour une lecture du texte :
« des mesures et démesures (Combinaison 10) »
de et par Isabelle Lartault
avec Joëlle Pehaut et Patrick Quérillacq
Entrée : 2,50 € (tarif réduit 1,50 €)
« C'est un long texte constitué de beaucoup de petits qui se combinent un peu sur mesure. Idée de mesure et par là même de démesure, que celles-ci soient par rapport à soi, à l'autre, au reste du monde, qu'on ait besoin pour cela de nos corps ou de nos mots, ou encore de mètres, d'échelles, de systèmes de valeurs ou de rapports de forces. Travail aussi sur la mesure, parfois toute relative, des sensations, des sentiments qui crée des face-à-face, des rapprochements et des mises à distance ou qui révèle des désirs et des malentendus. »
Isabelle Lartault
et, en relation avec cet événement, une exposition de :
« longueur pour hauteur, 305 pour 100 »
de et par Julien Mijangos,
sculpture posée dans le même lieu et dans le même temps que la lecture
« Si un espace, une place, une pièce donne la mesure de ce que l'on y fait, qu'y faisons-nous sinon y prendre des mesures, d'une manière ou d'une autre ? Les petits plats sont gigognes et l'un dans l'autre, l'autre contenant l'un, on se retrouve vite sous le ciel de Berlin... De l'espace donne le départ : on le traverse, c'est comme ça. Oui mais comment ? Des sangles élastiques seront écartées des murs pour être croisées, étirées à proportion.
De quoi ? - de l'autre. »
Julien Mijangos
C'est la deuxième fois qu'Isabelle Lartault et Julien Mijangos mettent leur travail de création et d'ajustement au temps et à l'espace en parallèle.
Née en 1960 à Chalon-sur-Saône, Isabelle Lartault a étudié à l'École Nationale des Beaux-Arts de Dijon et vit à Paris depuis 1984. Son travail d’écriture, qui relève à la fois de la poésie et du roman, met en relation non seulement la forme et le contenu, mais aussi les différents rôles qu’elle a toujours entendu faire jouer à ses propres textes. D’où les lectures, performances et installations qu’elle réalise conjointement. Avec gravité ou drôlerie, et un constant souci du dispositif, Isabelle Lartault cherche particulièrement à dire le non-dit, mais elle aime aussi rappeler l’évidence de la répétition des cycles, que ces derniers soient propres au processus de la création, aux sentiments individuels ou aux événements de la vie ordinaire (sociaux, culturels ou autres). Elle a publié Les Grandes Occasions (Les Archives modernes, Dijon, 2000), Fil de Trame (Centre Vendôme pour les Arts plastiques, Paris, 2007) ainsi que des textes poétiques dans des revues d’avant-garde ainsi que des textes critiques et entretiens à propos d'art contemporain.
http://isabelle-lartault.over-blog.net/
Julien Mijangos est né en 1976. Titulaire d’un DEA d’arts plastiques de l’université de Paris 1, il a développé une recherche multiforme le ramenant sans cesse à la sculpture. À propos de sa démarche, il déclare : « Tout vient des limites. Si l'on distingue précisément l'objet de l'espace environnant, c'est leur rapport qui leur donne à tous deux consistance. Je ne suis jamais sûr du milieu du mur, du centre de la pièce, du jardin, du site. Formaliser ce rapport revient à poser une série de questions précises, à l'aide de matériaux et d'objets pris comme outils (c'est-à-dire que j'en fixe l'usage), et au milieu de données spatiales anticipées aussi bien qu'effectives. » Dans des expositions qu'il organise ou co-organise, il réunit Cécile Bart, Christophe Cuzin, Vincent Lamouroux, Alice Ollier, François Perrodin, Patrick Quérillacq, Marion Robin, Jean-Baptiste Sauvage, Felice Varini, Michel Verjux, Mickaël Viala, non dans la redite mais dans un partage critique de l'argumentaire « in situ » (« Le Grand Huit », Allenc, 2003, « L'exposition Là », Malves en Minervois, 2006). Outre des locaux universitaires (Sorbonne, Paris XVe), Julien Mijangos a investi notamment l'ancienne Maison des Métallos (Paris XIe, association un/un, 1999), l'école des Beaux-Arts de Rennes (2000), la Künstlerwerkgemeinschaft Kaiserslautern (2001), la galerie Catherine Issert (Saint Paul de Vence, 2006), et a exposé chez des particuliers.
Nous avons le plaisir de vous présenter dans le cadre de la 3e édition du Mois européen de la photographie à Berlin
« Ce qu’il reste – Was übrig bleibt »
Photographies de Fred Kojder
Exposition visible du 1er au 15 novembre 2008 dans la librairie en coopération avec l'association dieahnung
Que restera-t-il de nous ? Une image ? Une tombe ? Quelques os ?
Que garde la terre de nous dans cet avenir que personne ne connaît, l'avenir après soi...
Peut-être y a-t-il des signes, une empreinte, une trace de rouille, un pli dans l'image. Tout ce qui ne veut pas passer. Et qui nous racontera. Plus tard.
Fred Kojder part à la recherche de ces traces et, par la photographie, les interroge sur leur sens et le message qu'elles nous adressent. Le spectateur devient alors le témoin de ces réminiscences, malgré lui.
Fred Kojder est né en 1969 à Paris. Il présente pour la première fois à Berlin ses travaux et est soutenu par l'association franco-allemande dieahnung, qui encadre de jeunes artistes européens indépendants.
« L’Abécédaire »
Photographies de Jeanne Fredac
Exposition visible du 19 au 30 novembre 2008 dans la librairie
L’Abécédaire de Jeanne Fredac appartient au genre des abécédaires ludiques, vocabulaires dérisoires ou anti-dictionnaires, s'inscrivant dans la tradition des abécédaires surréalistes et oulipiens. Autoportrait en vingt-six mots et vingt-six photographies qui n’a rien d’un album de photographies familial, son but est de secouer les dés de la parole comme un cornet pour en faire jaillir des idées au lieu de les employer à l’expression de pensées préexistantes. La liste de mots ainsi formée produit les fragments d’une identité au lieu de la reproduire, le lecteur étant ainsi confronté à sa propre curiosité envers ce que les mots isolés et les images ne peuvent que cacher.
Jeanne Fredac, née en 1970, est une passionnée de graphisme et de photogravure qui a travaillé de nombreuses années dans l’édition à Paris. Après un premier séjour à Berlin et un détour par Naples, deux publications de son cru associant photographies et textes voient le jour, sortes de reportages nomades : « Ruines, Vespa et Lazzarone » en 2001 et « L’occhio della seppia » en 2002. Elle cumule les fonctions d’éditrice, photographe et auteur à Berlin où elle a fondé la maison d’édition L60.?