Les drames sont à l’Histoire ce que les mots sont à la pensée, on ne sait jamais s’ils la façonnent ou s’ils se bornent à la refléter.
Amin Maalouf
Extrait de Le Premier Siècle après Béatrice, Éditions Grasset, 1992
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Une lecture de "La Vie ne sera plus pareille" (Les Perséides, 2004)
de et par Nathalie Burel
Le mardi 15 février 2005 à 19h30
Participation 2,50 €, étudiants 1,50 €
Pourquoi un veuf savoure-t-il sa liberté enfin retrouvée ? Comment un homme épouse-t-il la sœur de celui qu’il aime ? Pourquoi ne peut-on vraiment choisir sa mort quand on est jeune et catholique ? 11 nouvelles courtes qui développent un jeu avec le lecteur. 11 narrateurs confrontés à l’obligation de poser un choix, d’assumer la responsabilité de leurs actes. L’habitude amusée de la lâcheté, de l’inertie leur confère une certaine ironie face aux errances de la volonté. La moquerie, l’humour sont souvent présents chez chacun de ces personnages surpris par l’obligation de se questionner et de décider, d’affronter la culpabilité ou le jugement. Face parfois à l’impossibilité de comprendre et d’agir, il ne reste que la lucidité ou la méchanceté.
Nathalie Burel est née à Rennes en 1976, ville où elle enseigne l’histoire et le français. La Vie ne sera plus pareille est son premier recueil de nouvelles. Elle est la première invitée du Jardin du livre Zadig.
woistdergarten? - Autour de Zadig, la constellation s’agrandit, et cet été, c’est du jardin que l’on regardera les étoiles…
Né en 1945, Pierre Michon a étudié les lettres modernes à Clermont-Ferrand. Il publie à 37 ans son premier livre, Vies minuscules, pour lequel il obtient le Prix France Culture en 1984. Pierre Michon est aujourd'hui reconnu comme l'un des auteurs français contemporains les plus marquants. Ses ouvrages sont traduits dans de nombreux pays, par exemple en Allemagne, en Italie, en Roumanie, aux Etats-Unis et au Mexique.
"Je lis des romans, beaucoup. Mais c'est une chose dont on peut décomposer les ficelles, dont on voit les tenants et les aboutissants à moins qu'on ne soit un de ces grands noms du roman comme Faulkner. Dans ce siècle, il y a aussi Proust, à moindre titre. Ce sont des gens qui tiennent en trois cents pages ce que je suis capable de faire en cinquante pages. Pour le reste, ce sont des fabriques, des fabriques agréables car il faut bien lire et s'endormir - on a le choix entre un Lexomil et un bouquin mais on voit bien que tout cela a été fabriqué pour que les bons badauds du journalisme disent que ce roman a été impeccablement composé avec un début, une chute, etc., éléments qui sont rebattus depuis toujours. Dès Cervantes, la structure du roman est rebattue. Maintenant, il n'y a rien de plus facile à faire mais il y a plein de gens qui se réclament de cette structure molle en disant : "Le roman, on peut tout y mettre, sans forcer." Pour pousser plus avant dans cette entreprise de démolition..."
Citation de Pierre Michon extraite de la "Revue parlée", entretien avec Marianne Alphant (28 mars 1996, Centre Georges Pompidou, Paris).
Débat-lecture à 20h00 au Literarisches Colloquium Berlin, avec l'auteur Anne Weber et animé par Sibylle Cramer.