Notre sélection / Domaine allemand traduit
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Histoire d'un Allemand de l'Est
de Maxim Leo
Actes Sud, 2010
26,00 €
Présentation de l'éditeur
Après avoir combattu dans la résistance française, son grand-père a contribué à la fondation de la RDA. Sa mère a cru à l'avenir du jeune état communiste, tandis que son père rêvait déjà de le voir disparaître. Maxim Leo avait 20 ans au moment de la chute du mur ; il raconte aujourd’hui d'une plume alerte et captivante l'histoire d'une famille peu commune : la sienne. Un portrait de l'Allemagne de l'Est sans fard ni "ostalgie" et toujours proche de la réalité vécue par ses habitants.
Pictura Jacta est !

de Günter Brus
Absalon, 2010
26,00 €
Présentation de l'éditeur
Dans ce recueil de « poésies théoriques », ainsi que les désigne leur auteur, aphorismes, notes et proses brèves livrent les réflexions de l’artiste et poète Günter Brus sur l’art, la littérature, la musique et plus généralement sur la place de la culture dans nos sociétés. Si l’ellipse et la fulgurance de la pensée fragmentaire évoquent immanquablement Lichtenberg, les fusées lâchées par Brus, mêlant calembours et jeux de mots, s’inscrivent dans la grande tradition autrichienne du Witz : Kraus n’est jamais très loin. Entomologiste à l’humour ravageur, Brus épingle en effet critiques, institutions culturelles ou marché de l’art, dénonçant le cynisme et la duplicité qui, à plus vaste échelle, régissent le Zeitgeist. « Considérations inactuelles », tel pourrait en effet être un autre sous-titre de cet ouvrage commis par celui qui se désigne comme un « rejeton tardif du romantisme ».
Si toutefois la verve de ce maître artificier n’épargne rien ni personne, pas même sa propre pratique artistique, la révérence, voire la déférence, occupe une place tout aussi importante dans ce florilège d’aphorismes dont certains peuvent se lire comme de véritables « exercices d’admiration » : ainsi de Kubin, dessinateur et poète lui aussi, d’Artaud, de Goya, des maîtres anciens, ou encore de Mozart qui « plaçait des êtres humains sur la scène et non des marionnettes à voix de soprano ou de ténor. »
On ne peut manquer d’être subjugué tant par l’immense culture de l’auteur – aucune expression artistique ne semble lui être étrangère – que par son courageux refus d’une pensée simplificatrice et univoque – Günter Brus nous fait parfois partager ses interrogations bien plus qu’il n’assène de jugements.
Regroupées sous 95 entrées classées par ordre alphabétique, ces « jaculations » sont accompagnées de dessins de l’auteur reflétant avec force jubilation la composition de l’objet livre lui-même.
Renégat, roman du temps nerveux

de Reinhard Jirgl
Quidam, 2010
28,00 €
Présentation de l'éditeur
Un journaliste en rupture de ban, alcoolique et divorcé, entreprend une cure de désintoxication et tombe amoureux de sa thérapeute. Il quitte Hambourg pour la suivre à Berlin. Un ancien garde-frontière, fou de douleur après la mort de sa femme, se fait taxi de nuit pour retrouver une jeune Ukrainienne, réfugiée clandestine, afin de l'arracher à un avenir glauque. Leurs destins se croisent dans le Berlin des années 2000, ville en plein bouleversement, redevenue la capitale d'un pays toujours confronté, dix ans après la chute du Mur, à la réunification et à l'arrivée de nouveaux immigrants. Par sa narration en strates, Renégat, roman du temps nerveux entraîne dans le dédale des sentiments deux hommes venus là par amour et par désir d'un nouveau départ. Reinhard Jirgl tisse, dans une langue étrangère à sa propre langue, autant un faisceau d'histoires autour de destinées individuelles que de réflexions sociales critiques radicales.
La bascule du souffle

de Herta Müller
Gallimard, 2010
23,00 €
Présentation de l'éditeur
Nous sommes en Roumanie, en janvier 1945 : la population germanophone de Transylvanie vit dans la peur de la déportation. Cette mesure, exigée par le nouvel allié soviétique de Bucarest, vise une population soupçonnée d'avoir soutenu l'Allemagne nazie pendant la guerre. Le jeune Léopold sait qu'il est sur la liste. II prépare sa petite valise, des affaires chaudes, quelques livres, puis, quand la police roumaine vient le chercher, à trois heures du matin, par moins quinze, il reçoit les mots de sa grand-mère " Je sais que tu reviendras " comme un viatique. L'usine de charbon, la tuilerie, la cimenterie, des baraquements élémentaires, une ration de pain et deux rations de soupe par jour, les diarrhées et les poux : tel sera le quotidien de Léopold pendant cinq ans. La bascule du souffle nous invite à lire la chronique terrifiante de ces années de froid, de faim et de découragement qui tuent dans un camp de travail en Russie. Mais la singularité du livre de Herta Müller réside dans sa faculté incomparable de transcender le réel, de l'illuminer de l'intérieur. Sous sa plume, le camp devient un conte cruel, une fable sur la condition humaine. Ici les arbres parlent, le ciment boit, la pendule a mal à son ressort cassé, la faim voyage dans le corps d'un ange, et le coeur, dans une pelle. Herta Müller souhaitait écrire ce livre à quatre mains avec le poète germano-roumain Oskar Pastior - le modèle de Léopold - mais ce projet fut interrompu par la mort de Pastior. La prose de Herta Müller, poétique et maîtrisée, sèche et puissante, toujours surprenante, lui rend hommage de la plus belle manière qui soit. Certes, La bascule du souffle aborde un tabou historique, mais s'impose surtout comme une oeuvre de portée universelle. Un événement bouleversant.
VOYAGE A L'ILE DE RUGEN. Sur les traces de Caspar David Friedrich
de Carl-Gustav Carus
Premières pierres, 2010
15,00 €
Présentation de l'éditeur
A côté de nombreux travaux portant sur des sujets aussi divers - en apparence - que la théorie de l'inconscient, l'anatomie comparée, ou la physiognomonie des montagnes, Carl Gustav Carus a laissé le récit détaillé du voyage qu'il fit à l'île de Rügen, sur l'incitation de son ami et mentor le peintre C. D. Friedrich. A l'époque, en 1819, cette île de la Baltique aux blanches falaises de craie pouvait encore donner " l'étrange impression d'une nature, primordiale intacte ", exceptionnellement propice " au complet abandon à ses pensées et à ses sentiments ". Carus put ainsi poser les jalons de sa célèbre théorie de la peinture de paysage, considérée comme " expérience de la vie de la terre ", et qui annonçait le projet de toute une vie : redéfinir la place de l'art et de la science dans leurs rapports à la connaissance.
Rêves
de Walter Benjamin
Le Promeneur, 2009
Présentation de l'éditeur
Le rêve et son interprétation, tel aurait pu être, s'il n'était déjà fameux, le titre du présent volume. Le rêve, parce que, dans une première partie, est rassemblée l'intégralité, pour autant qu'on puisse l'assumer, des récits que Benjamin a laissés de ses propres rêves, classés chronologiquement, ainsi que des textes inédits retrouvés dans ses manuscrits. L'interprétation, parce qu'on trouvera, dans la seconde partie, les réflexions théoriques sur le rêve que Benjamin a menées tout au long de son œuvre, et qui vont de brefs aphorismes à l'analyse politique du « rêve collectif » dont il est nécessaire de réveiller l'humanité, en passant par de longues et riches analyses de la littérature onirique. Apparaît ainsi tout un pan de l'œuvre de Benjamin qui a pu passer relativement inaperçu jusqu'à présent, mais qui a pourtant une importance centrale dans sa pensée et son écriture.
Quatre récits

de Volker Braun
L'inventaire, 2008
1998-2008 : Les éditions l’Inventaire publient Volker Braun. Pour marquer cet anniversaire, un coffret intitulé Volker Braun, Quatre récits réunit "Phrase sans fond", "Les Quatre Outilleurs","L’Histoire inachevée et sa fin" et "Ce qu’on veut vraiment".
Présentation de l'éditeur
Phrase sans fond
Allemagne de l’Est, fin des années cinquante. Un village évacué, des arbres abattus, l’eau corrompue par un vaste chantier d’exploitation minière… Au-delà de la métaphore d’une débâcle politique, ce récit en une seule phrase, ample, cadencée, inéluctablement déroulée sur quelques dizaines de pages, annonce le suicide des sociétés industrielles, si elles poursuivent leur pillage de la planète.
Les Quatre Outilleurs
La scène se passe après Der Wende, "le grand tournant", dans l'ancienne RDA. Quatre artisans outilleurs, qui ont, jusque-là, vécu tranquillement, dans la routine confortable d'un emploi à vie, sont licenciés, au nom du changement, de nouvelles règles économiques, politiques, sociales, auxquelles ils ne correspondent plus. Mais sans véritable explication. Le récit montre le désarroi de ces hommes devant un chômage forcé et leur interrogation sur leur place dans la société : cherche-t-elle à les oublier, eux?
L'Histoire inachevée et sa fin
Trois parties composent ce livre : "L'Histoire inachevée", récit d'un amour contrarié par la raison d'État en RDA, écrite en 1975, puis "La Fin de l'histoire inachevée" et "Ça reste une histoire inachevée", deux ajouts inédits en français, écrits en 1996 et 1997, après la consultation par Volker Braun de son dossier dans les archives de la Stasi. Genèse d'une publication censurée et morcelée, la fiction rejoint les événements politiques et propose une réflexion sur les conditions d'écriture en RDA, et, plus largement, sur les pouvoirs de la littérature. En 2000, Volker Braun a reçu le Prix Büchner pour l'ensemble de son oeuvre.
Ce qu'on veut vraiment
Brutalité des affrontements et dialogues impossibles jalonnent ces trois courtes histoires, aux personnages et lieux différents. Les conditions d'existence des uns et des autres sont inconciliables, et insupportables les situations qui naissent de leur rencontre. Ce qui arrivera – mais quoi ? – est dans l'ordre des choses, or, l'a-t-on vraiment voulu ? Et l'on sait, avec un étrange sentiment qui mêle encouragement et accablement mortel, que la réponse viendra d'inconnus et d'événements monstrueux.
Trame d'enfance

de Christa Wolf
Stock, 2009
Présentation de l'éditeur
Christa Wolf n’a que seize ans à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Au moment de l’exode en 1945, elle rencontre un homme qui a survécu aux camps, en fuite comme elle. Il porte un pyjama rayé et, constatant l’étonnement de la jeune fille devant sa tenue, il lui demande : « Mais dans quel monde avez-vous vécu ? »
C’est à cette question que l’écrivain tente de répondre dans Trame d’enfance. À l’occasion d’un voyage sur les lieux de son enfance (une partie de l’Allemagne devenue polonaise après 1945), elle s’efforce de faire revivre par l’écriture le souvenir d’une époque, l’Allemagne des années 1930 et 1940, et le destin de sa famille qui, comme beaucoup, a laissé le nazisme s’installer, non sans succomber parfois aux tentations de cette idéologie. Christa Wolf écrit ce texte en 1976, alors qu’elle a pris ses distances avec le régime communiste de RDA. Elle sera parmi les premiers écrivains allemands à affronter l’effet de séduction que les valeurs du nazisme ont pu avoir sur elle enfant, et à oser lier les deux grandes folies collectives du XXe siècle. Son éducation n’aurait-elle pas en effet favorisé l’élan avec lequel elle a défendu la mise en place du communisme dans la RDA de l’après-guerre ? On retrouve de fait dans les deux systèmes le respect à la lettre de l’autorité, ou l’habitude de penser par idées reçues. Explorant ainsi avec audace et finesse le lourd passé familial et national, Christa Wolf livre un grand texte littéraire, qui résonne en chacun de nous.
Maurice à la poule
de Matthias Zschokke
Editions Zoé, 2009
Présentation de l'éditeur
Maurice passe ses jours dans son bureau du quartier nord de Berlin, là où débarquent les habitants de l’Est, une zone déclarée «sensible». Il écrit à son ami et associé Hamid à Genève, le plus souvent il ne fait rien. De l’autre côté de la cloison, quelqu’un joue du violoncelle, cela l’apaise, mais il ne réussit pas à dénicher le musicien tant le dédale des immeubles est inextricable. Il fréquente souvent le Café Solitaire, la Papeterie de Carole, passe devant le Bar à Films de Jacqueline des lieux dont les propriétaires changent souvent pour cause de faillite. Dans ce roman fait de détails, d’esquisses et de lettres, Zschokke met en scène des existences sans gloire, des êtres blessés par la vie, pour qui il nourrit une tendresse sans limites.
De Caligari à Hitler

de Siegfried Kracauer
L'Age d'Homme, 2009
Présentation de l'éditeur
De Caligari à Hitler : ce titre célèbre caractérise en un significatif raccourci la période la plus riche de l’histoire du septième art allemand. En 1919, Le Cabinet du Dr Caligari ouvrait, en effet, l’ère de l’ "écran démoniaque" et en 1993 Hitler brisait net le sonore. Entre ces deux dates l’expressionnisme témoigna des tourments de l’âme germanique tandis que le réalisme analysait une société en crise. Rarement le cinéma fut plus profondément enraciné dans la vie culturelle, politique et sociale d’un peuple. Siegfried Kracauer devint en 1920 le critique cinématographique de la Frankfurter Zeitung et il y demeura jusqu’en 1933. C’est dire qu’il a suivi pas à pas le développement du cinéma dans son pays. Théoricien de l’esthétique, historien, philosophe, il entreprend d’étudier la propagande et les films nazis lorsqu’il arrive aux États-Unis, ce qui le conduit à remonter le courant et à écrire une étude psychologique fouillée qu’il publie en 1947 : From Caligari to Hitler. Ce texte, le premier qui utilise en cette matière les conquêtes du marxisme liées à celles de la psychanalyse, montre que le septième art, mieux que tout autre moyen d’expression, révèle dans sa vérité complexe la mentalité d’une nation. Immédiatement, ce livre monumental s’imposa comme un classique.
Rome, regards
de Rolf Dieter Brinkmann
Quidam, 2008
33,00 €
L'ornement de la masse - Essais sur la modernité weimarienne
de Siegfried Kracauer
La Découverte, 2008
29,00 €
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