Le motif de base de la Résistance était l'indignation. Nous, vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la Résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
Stéphane Hessel
extrait de Indignez-vous !, Indigène éditions 2010
Sitaudis.fr : Revue off
Christian Prigent contre le réel, tout contre de Laurent Fourcaut par François Huglo 20/03/2023
Andrea Zanzotto, Le Galaté au Bois par René Noël 18/03/2023
Yves di Manno, Lavis par Tristan Hordé 14/03/2023
du9 : L'autre bande dessinée
Affinités 17/03/2023
Varya Yakovleva 13/03/2023
Shôjo 10/03/2023
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« Destination »
(Éditions du Soupirail, 2017)
de et par Franck Magloire
Une lecture-présentation le samedi 21 avril 2018 à 19 h à la librairie (sur réservation)
Seize tableaux qui défilent et s’enchâssent comme des tranches de mémoire. Un récit romanesque des quarante dernières années, marquées par la disparition du monde ouvrier, les tumultes politiques et l’avènement de la société de consommation.
Des ciels d’orage. Miloud le grand-père algérien et la pudeur de ses origines, le doux murmure des histoires de la grand-mère en patois, Maria et sa générosité dans les barres de HLM, Coco, Jojo, la Fouine et les autres, piliers de comptoir aux regards désabusés, les traits creusés des métallurgistes, et la jeune génération inquiète, éprise de liberté et rêvant l’avenir.
Pour tout bagage, l’enfance et l’imaginaire, la douceur d’une promenade avec Claude Simon, et la langue comme terreau inépuisable. Renaître.
En général, j'observe une réserve, souhaite ne rien ajouter aux bruits du monde, mais il me semble que les temps actuels convoquent leur cohorte d’orages, qu’il plane sur nos enfances comme une ombre urgente. Franck Magloire
Portrait Franck Magloire - DR
Né en Normandie en 1970, Franck Magloire est l’auteur de plusieurs romans, dont Ouvrière (Points Seuil, 2012 – Prix littéraire de la ville de Caen, 2003), En Contrebas (L’Aube, 2007) et Présents (Éditions du Seuil, 2012). Auteur exigeant, il mêle intimement une langue très travaillée aux thèmes sociétaux contemporains. Il vit actuellement dans le Calvados où il se consacre à l’écriture.
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)
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« Un océan, deux mers, trois continents »
(Éditions Actes Sud, 2018)
de et par Wilfried N'Sondé
Une lecture-présentation le samedi 3 février 2018 à 19 h à la librairie
(sur réservation)
Il s’appelle Nsaku Ne Vunda, il est né vers 1583 sur les rives du fleuve Kongo. Orphelin élevé dans le respect des ancêtres et des traditions, éduqué par les missionnaires, baptisé Dom Antonio Manuel le jour de son ordination, le voici, au tout début du XVIIe siècle, chargé par le roi des Bakongos de devenir son ambassadeur auprès du pape. En faisant ses adieux à son Kongo natal, le jeune prêtre ignore que le long voyage censé le mener à Rome va passer par le Nouveau Monde, et que le bateau nommé Vent Paraclet, sur lequel il s’apprête à embarquer, est chargé d’esclaves…
Roman d’aventures et récit de formation, Un océan, deux mers, trois continents plonge ce personnage méconnu de l’Histoire, véritable Candide africain armé d’une inépuisable compassion, dans une série de péripéties qui vont mettre à mal sa foi en Dieu et en l’homme.
Tout d’ardeur poétique et de sincérité généreuse, Wilfried N’Sondé signe un ébouriffant plaidoyer pour la tolérance qui exalte les nécessaires vertus de l’égalité, de la fraternité et de l’espérance.
Wilfried N'Sondé © Legattaz
Né en 1968 à Brazzaville, Wilfried N’Sondé a grandi en Île-de-France et étudié les sciences politiques avant de partir à Berlin, où il est resté vingt-cinq ans. Il vit désormais à Paris. Musicien et écrivain, il a aussi enseigné la littérature à l’université de Berne (Suisse). Il publie ses romans chez Actes Sud : Le Coeur des enfants léopards (2007, prix des Cinq continents de la francophonie et prix Senghor de la création littéraire), Le Silence des esprits (2010), Fleur de béton (2012) et Berlinoise (2015).
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)
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« Les Amnésiques »
(Éditions Flammarion, 2017)
de et par Géraldine Schwarz
Une lecture-présentation le samedi 20 janvier 2018 à 19 h à la librairie
(sur réservation)
Dans la ville allemande de Mannheim d’où est originaire son père, Géraldine Schwarz découvre que son grand-père Karl Schwarz a acheté en 1938 une entreprise à des juifs, les Löbmann, qui ont péri à Auschwitz par la suite. Après la guerre, confronté à un héritier qui réclame réparation, Karl Schwarz plonge dans le déni de ses responsabilités de Mitläufer, ceux qui, comme la majorité du peuple allemand, ont « marché avec le courant ».
Tel est le point de départ d’un témoignage poignant, au fil de trois générations, sur les traces du travail de mémoire qui a permis à l’Allemagne de passer d'une dictature à une démocratie. Au cœur de cette mutation figure un long combat pour substituer à la mentalité de Mitläufer, guidée par la lâcheté et le confort, la conscience d'une responsabilité morale individuelle.
La rencontre de son père avec sa mère – une Française fille d'un gendarme sous Vichy – est l’occasion pour l’auteure d'aborder le travail de mémoire en France, dont les failles ont bénéficié à l'extrême droite : le long refus d’assumer l’héritage de Vichy est un obstacle à la responsabilisation du peuple français quant à son attitude passée sous la dictature.
Élargissant son récit au temps présent, Géraldine Schwarz montre que cette amnésie gagne l’ensemble de l’Europe et menace aujourd’hui le consensus moral construit autour du rejet du fascisme, ceci jusqu'en Allemagne où l’émergence inédite de l’extrême droite depuis l’après-guerre pose la question d'un travail de mémoire effectué de manière défaillante en RDA.
Géraldine Schwarz par Astrid di Crollalanza © Flammarion
Géraldine Schwarz est une journaliste franco-allemande et une réalisatrice de documentaires vivant à Berlin. Ancienne correspondante de l’AFP, elle collabore entre autres avec des médias internationaux, avec Le Monde, M et Arte en France, et des émissions politiques de la télévision allemande. Elle enquête depuis quelques années dans les archives des services secrets allemands BND.
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)
Lecture programmée dans le cadre
de la 2e édition de la Nuit de la lecture
organisée le 20 janvier 2018
dans les bibliothèques et les librairies
de France et de la francophonie.
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« JOURNAL BERLINOIS 1973-1974 »
(Éditions Zoé, 2016)
et
« LE PUBLIC COMME PARTENAIRE »
(Éditions d’en bas, 2017)
Une lecture-présentation des œuvres de Max Frisch animée par les traducteurs Camille Luscher et Antonin Wiser
le samedi 2 décembre 2017 à 19 h à la librairie
(sur réservation)
Photo Jack Metzger - ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv
L’écrivain suisse Max Frisch devint une figure publique avec le succès de Stiller (1954) et Homo Faber (1957). Pris dans une tension entre la responsabilité morale liée à la portée nouvelle de sa parole et les exigences esthétiques du travail d’écriture, il coucha ses réflexions personnelles dans son journal (Journal Berlinois 1973-1974), où l’on découvrit un écrivain traversé par les découragements comme les enthousiasmes, mais aussi dans ses interventions publiques (Le public comme partenaire) où il ne cessa d’interroger, en héritier critique de Brecht, la question de l’engagement de l’écrivain.
Max Frisch, Journal Berlinois 1973-1974, traduction de Camille Luscher, éditions Zoé, 2016
En janvier 1973, Max Frisch emménage à Berlin-Ouest. Il y retrouve d’autres écrivains parmi les plus importants de l’Allemagne de l’après-guerre : Uwe Johnson, Günter Grass. Aux portraits qu’il brosse de ces nouveaux voisins, Frisch ajoute ceux de Christa Wolf et d’autres écrivains qu’il rencontre régulièrement à Berlin-Est, car il profite de son séjour en Allemagne pour ausculter avec une vive curiosité les rapports politiques et sociaux en RDA, et les révéler de l’intérieur sans jamais oublier sa position d’observateur privilégié. La subtilité de ces analyses confère au Journal berlinois l’intérêt d’un témoignage historique. Entremêlées de réflexions d’une surprenante actualité sur le quotidien de l’écrivain, son rôle dans la société, les liens d’amitié ou de travail et les attentes qu’ils suscitent, et ponctuées de brefs passages narratifs, elles témoignent du talent d’un auteur soucieux de trouver la forme d’expression la plus juste et d’accéder, par l’écriture, à une meilleure perception du monde et de lui-même.
Max Frisch, Le public comme partenaire, traduction d’Antonin Wiser, éditions d’en bas, 2017
« Aucun écrivain, me semble-t-il, n’écrit pour les étoiles, tout aussi peu pour le public, mais il écrit pour lui-même », notait Max Frisch en 1958. Pourtant, le succès de ses romans Stiller et Homo Faber a fait soudain exister ce public comme une réalité pressante, qui l’arracha à la solitude de son travail et le convoqua à s’exprimer en des occasions aussi diverses qu’une foire du livre, un congrès, une remise de prix littéraire ou une fête nationale. Dans chacune de ces interventions on lit le souci d’un auteur partagé entre la responsabilité de sa parole publique et la fidélité à ses engagements esthétiques. Frisch y interroge la véritable nature de l’engagement de l’écrivain tout en écornant au passage, avec l’ironie mordante qu’on lui connaît, les certitudes, les mythes et les angoisses crispées de ses contemporains. Entrer avec lui dans un partenariat critique, voilà ce que Max Frisch propose à ses lectrices et lecteurs tout au long des dix textes de ce recueil.
Max Frisch est né en 1911 à Zurich. Après des études de littérature puis d’architecture, il mènera de front son métier d’architecte et son activité d’écrivain, avant de se consacrer entièrement à l’écriture à partir de 1955. Ses journaux, ses romans et ses pièces de théâtre font de lui dès les années cinquante une figure majeure de la littérature de langue allemande. Son œuvre a été couronnée de nombreuses récompenses, dont le prix Georg-Büchner en 1958. Il est mort à Zurich le 4 avril 1991.
Photo Antonin Wiser - DR
Antonin Wiser est docteur en études germaniques (université de Paris-Sorbonne) et en littérature française (université de Lausanne). Il est l’auteur de plusieurs traductions à partir de l’allemand et de l’anglais, dont : Theodor W. Adorno, Amorbach et autres fragments autobiographiques, paru en 2016 aux éditions Allia (Paris). Il a également publié, en 2014, l’ouvrage Vers une langue sans terre. Adorno et l’utopie de la littérature, paru aux Éditions de la Maison des sciences de l’homme (Paris). Il vit et travaille à Berlin et Lausanne.
Camille Luscher © Bruno Blume
Camille Luscher, née en 1987 à Genève, vit aujourd’hui à Lausanne, après des séjours répétés à Berlin et à Berne. Suite à des études de langues et littératures française et allemande, elle fait un Master CAP (Contemporary Art Practice) à la Haute école d’art de Berne. Elle traduit principalement des auteurs suisses, et publie régulièrement ses traductions dans des revues et journaux (Le Courrier, Viceversa Littérature). Elle travaille en parallèle au Centre de Traduction Littéraire de Lausanne et collabore à différents festivals et manifestations littéraires. Camille Luscher est membre de l’Association des Autrices et Auteurs de Suisse (AdS).
Avec l’aimable soutien de Pro Helvetia
Entrée : 4 €/tarif réduit 3 €
(Sur réservation)