Le motif de base de la Résistance était l'indignation. Nous, vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, nous appelons les jeunes générations à faire vivre, transmettre, l'héritage de la Résistance et ses idéaux. Nous leur disons : prenez le relais, indignez-vous ! Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
Stéphane Hessel
extrait de Indignez-vous !, Indigène éditions 2010
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Nous avons le plaisir de vous annoncer une lecture de
« La Symphonie du loup »
(éditions José Corti, 2007)
de et par Marius Daniel Popescu
le samedi 20 septembre 2008 à 18h00 dans la librairie
avec l'aimable soutien de la fondation Pro Helvetia
Premier roman écrit en français sur une période de 7 ans, couronné du prestigieux Prix Robert Walser en avril 2008, La Symphonie du Loup est un grand récit polyphonique et généreux, qui brasse plusieurs cultures et les expériences de plusieurs générations dans la Roumanie de la dictature du « socialisme réel ». Dès l'ouverture de cette « chronique européenne » en raccourci, le lecteur est saisi par la puissance narrative d'une scène initiatique de l'adolescence de l'auteur, l’annonce de la mort accidentelle de son père. La modulation vocale du récit, par la voix du grand-père paternel, figure tutélaire faisant pendant à celle du père disparu, s'inscrit dans le flux et les rythmes d'une véritable épopée personnelle au temps du Parti unique, dans laquelle l'auteur puise une substance romanesque au ton nouveau.
Marius Daniel Popescu, né à Craiova (Roumanie) en 1963, est établi à Lausanne depuis 1990, où il gagne sa vie en qualité de chauffeur de bus. Poète et prosateur, il a commencé par publier de la poésie dans son pays d'origine où parurent quatre recueils. Son premier ouvrage de poèmes en langue française, intitulé 4 x 4, poèmes tout-terrains et publié par les éditions Antipodes, à Lausanne, fut suivi en 2004 par Arrêts déplacés, chez le même éditeur, qui obtint le Prix Rilke 2006. Propagandiste d'une poésie du quotidien rappelant parfois le lyrisme urbain d'un Raymond Carver ou d'un Charles Bukowski, Marius Daniel Popescu est l'animateur et fondateur depuis 2004 d'un journal littéraire dénommé Le Persil.
Entrée : 2,50 EUR/1,50 EUR
Sur réservation
Nous avons le plaisir de vous annoncer en collaboration avec l’association Yedd une lecture de « La Géographie du danger » (éditions Naïve, Paris 2006) de et par Hamid Skif
Le samedi 12 juillet 2008 à 18h00 dans la librairie
Entrée : 2,50 EUR/1,50 EUR sur réservation
« Les patronymes que je m'attribue sont fonction de l'employeur. Je suis turc, arabe, berbère, iranien, kurde, gitan, cubain, bosniaque, albanais, roumain, tchétchène, mexicain, brésilien ou chilien au gré des nécessités. J'habite les lieux de ma métamorphose. »
Un sans-papiers vit caché depuis quelques mois, la peur au ventre, dans une chambre de bonne tandis que la chasse aux clandestins s'intensifie dans la ville. Observant par la lucarne les habitants de l'immeuble d'en face, fantasmant sur leur quotidien, il se remémore son passé, fait défiler les figures pittoresques ou sinistres de l'exil et attend jour après jour la visite de Michel, l'étudiant qui l'héberge et le ravitaille en secret.
De son vrai nom Mohamed Benmebkhout, Hamid Skif est né à Oran en 1951. Il fait partie, aux côtés notamment de Youcef Sebti, Abdelhamid Laghouati ou Djamel Imaziten, des poètes réunis en 1971 par Jean Sénac pour son Anthologie de la jeune poésie algérienne de graphie française. Il est arrêté en Algérie en 1973 pour la publication d'un reportage sur les mauvais traitements infligés aux citoyens. En 1979 il publie à Malaga (Espagne) « Pais de larga pena », anthologie bilingue de poésie algérienne réalisée en collaboration avec Emilio Sola. Participant en 1992 à la création de l´Association des Journalistes Algériens, il échappe à un attentat à la bombe et subit à nouveau en 1993 et 1994 deux tentatives d'assassinat. Après un séjour de quatre mois au Heinrich Böll Haus, il s'installe en 1997 à Hambourg, animant des lectures et des conférences en Allemagne, en Autriche et en France. Titulaire d’ une bourse du Pen Club allemand dans le cadre du programme Écrivains en exil, il publie en 2006 La Géographie du danger aux éditions Naïve, qui a reçu le Prix de l'association des écrivains de langue française en septembre 2007.
« La voix de Hamid Skif est de celles qu'on préférerait ne pas entendre car elles sont trop émouvantes et trop proches. » Der Spiegel
© photo Hamid Skif, DR
Nous avons le plaisir de vous annoncer dans le cadre de notre
Biennale 2008 « off » :
Exposition / Ausstellung :
le « Mur Postal » de Corinne Laroche
du 26 avril au 10 mai 2008 dans la librairie
Vernissage le samedi 26 avril 2008 à 18h00
suivi d’un finissage le mercredi 7 mai 2008 à 18h00
avec présentation-vente d’une collection de livres d’artistes à petit budget
réunis par la librairie en exclusivité.
Précédemment installé à Paris puis à Toulouse, le « Mur Postal » consiste en un dessin mural composé de cartes postales juxtaposées formant par superposition un seul dessin sans fin (seul le nombre de cartes limite le périmètre du dessin).
Cette superposition donne une impression de « peau du mur qui se desquame ». Chaque personne souhaitant se porter acquéreur d’une des cartes au prix d’un euro cinquante, fait prélever son bien et crée ainsi une percée dans le mur. Le mur se disperse, chaque « retrait » réduisant peu à peu sa surface.
Le langage utilisé est un alphabet de formes géométriques constitué par l’artiste depuis 1994. Ce langage lui permet de développer des propositions combinatoires. Pour le « Mur Postal », les figures géométriques, tracées au crayon dans un geste élémentaire et répétitif, créent un rythme, une scansion, un flux perpétuel.
L’idée d’un dessin mural sous forme d’édition de cartes postales vient d’un texte lu à propos du mur de Jérusalem, paroi millénaire devant laquelle des gens murmurent et introduisent des petits messages dans ses interstices.
La carte postale est le support d’un possible haïku ; ni vers ni pieds mais la transcription d’une impression, d’un moment vécu ailleurs. Un message envoyé, posté au loin. Mais aussi le « murmure » d’un mur via les messages glissés dedans...
Corinne Laroche, artiste française née en 1957 et établie depuis 2006 à Berlin, est diplômée de l’École des beaux-arts de Paris (atelier d’Olivier Debré).
1998 : après une exposition personnelle dans une galerie parisienne,
elle édite « l’Art de la Fugue – dessin livré » et s’oriente dès lors totalement vers le dessin.
2000 : exposition « des...accords Parfaits » à la galerie Édouard Manet de Gennevilliers (avec l’artiste François Schmitt).
2002 : exposition « Traits versés » à la galerie du Quai de l’École des beaux-arts de Toulouse.
2006 : exposition d’atelier en off de ArtFranceBerlin de « pages d’écritures et de transcriptions » / « calques et reports », travaux élaborés de 1998 à 2006.
Avril 2008 : participation au salon du dessin contemporain de Paris, avec la galerie berlinoise « Fruehsorge contemporary drawings » et la galerie Bernard Jordan (Paris-Zurich).
Mai-juin 2008 : participation à l’exposition « Traversée d’Art » à St-Ouen (à proximité de Paris).
Entrée libre, aux heures d’ouverture de la librairie
Nous avons le plaisir de vous annoncer dans le cadre du cycle de lectures Ici Berlin une lecture de
« Faut-il croire les mimes sur parole ? »
(éditions du Diable Vauvert, 2007)
de et par Céline Robinet
Le samedi 1er mars 2008 à 18h00 dans la librairie
Entrée : 2,50 EUR/1,50 EUR
Sur réservation
Avec un art du titre consommé, Céline Robinet décline 17 saynètes au ton très personnel mêlant fausse insouciance et radicalité du regard. Un immigré clandestin, un couple vieillissant ainsi qu’un écheveau de portraits de femmes composent avec acuité et parti pris une fresque inédite d’une certaine société d’aujourd’hui. Française, vous avez dit française ? Fidèle à la marginalité assumée de sa maison d’édition, elle nous livre dans ce deuxième recueil de nouvelles sa gouaille grinçante et atypique au verbe furieusement féminin.
Figure montante de la scène berlinoise francophone, dont les talents scéniques, l’humour dévastateur et la sincérité ont marqué à maintes reprises le public d’ici, Céline Robinet est née en 1977 près de Valenciennes. Auteure du remarqué « Vous avez le droit d’être de mauvaise humeur mais prévenez les autres ! » aux éditions du Diable Vauvert en 2005, elle est également chroniqueuse pour le mensuel francophone La Gazette de Berlin et traductrice de l’allemand et de l’espagnol. En tant que slameuse, elle a contribué à différents ouvrages collectifs dont une anthologie du slam coéditée par Florent Massot et Spoke Éditions, au côté de Grand Corps Malade, Souleymane Diamanka, Spoke Orkestra, Nada, Rouda, Lyor et d’autres.
Ces livres sont drôles, cruels et tendres. Céline Robinet a le sens de la formule. Certaines de ses images me restent et me resteront de façon obsessionnelle. J'ai lu les fabuleux « Vous avez le droit d’être de mauvaise humeur, mais prévenez les autres ! » et « Faut-il croire les mimes sur parole ? » avec bonheur et hilarité.