On entend aujourd'hui par fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C'est une maladie de l'esprit qui se gagne comme la petite vérole. Les livres la communiquent beaucoup moins que les assemblées et les discours. On s'échauffe rarement en lisant : car alors on peut avoir le sens rassis. Mais quand un homme ardent et d'une imagination forte parle à des imaginations faibles, ses yeux sont en feu, et ce feu se communique ; ses tons, ses gestes, ébranlent tous les nerfs des auditeurs. Il crie : « Dieu vous regarde, sacrifiez ce qui n'est qu'humain ; combattez les combats du Seigneur » et on va combattre. Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. [...]
Voltaire
extrait du Dictionnaire philosophique, 1764
Sitaudis.fr : Revue off
Quelques bois de Pierre Gondran dit Remoux par François Huglo 05/05/2024
Christian Prigent, Chino fait poète (2) par Tristan Hordé 03/05/2024
Bibichette d’Hervé Brunaux par François Huglo 02/05/2024
du9 : L'autre bande dessinée
Jean Lourdelle dit Thomas 02/05/2024
Nature Study With Camera 30/04/2024
Au bonheur des dames 29/04/2024
Pour commander ou réserver vos livres, il vous suffit de remplir le formulaire de commande.
Vous pouvez aussi commander par téléphone au : 030 - 280 999 05
de Fritz Zorn
Éditions Gallimard, 2023
24,00 €
Nouvelle traduction de l’allemand d’Olivier Le Lay, préfacée par Philippe Lançon.
Dans la bonne société zurichoise, au milieu des années 1970, un homme se meurt. Mais ce qui le condamne, ce n'est pas tant la maladie qui l’accable que le poids d’obligations absurdes censées garantir les fondements de son existence et la reproduction de son milieu. À force de vouloir être respectable à tout prix, il a perdu le sens de la vie.
Publié à titre posthume en 1976, Mars est un livre-culte pour toute une génération, qui y a découvert le combat d'un homme pour sa liberté. La nouvelle traduction d’Olivier Le Lay souligne la rage de vivre rimbaldienne et la redoutable ironie du jeune écrivain suisse. Ce texte essentiel, «coup de canon» comme l’écrit Philippe Lançon, résonne toujours aujourd'hui, comme un cri qui nous appelle à vivre.